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Attentats du 13 novembre : le "commando bis" n'était qu'un couple en balade dans Paris

Les enquêteurs ont suspecté un homme et une femme d'appartenir à un second groupe de terroristes. Leurs portables ont en effet "borné" près des lieux où les attaques de Saint-Denis et Paris ont eu lieu.

Article rédigé par franceinfo
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Des ambulances et des forces de police devant le Bataclan, à Paris, le 13 novembre 2015. (BANGALY TOURE / CITIZENSIDE.COM / AFP)

Il n'y a pas eu de "commando bis" lors des attaques du 13 novembre à Paris et Saint-Denis. C'est la conclusion des enquêteurs français et belges qui ont pourtant planché sur le cas suspets de deux personnes, soupçonnés d'être des complices des terroristes, rapporte Le Parisien dans son édition du mardi 23 février. Leurs téléphones ont été repérés près des lieux des attaques. 

Le 13 novembre, en fin de journée, une femme prend la route depuis la Belgique. Son téléphone "borne"  à 18h15 à la gare de Bruxelles-Midi puis il est repéré à la frontière franco-belge en direction de Paris. A 21h10, il est repéré près du Stade de France, peu de temps avant qu'un des kamikazes ne déclenche sa ceinture d'explosif. La personne reçoit alors un appel d'un correspondant situé dans l'est parisien.

Un itinéraire similaire à celui des terroristes

Les deux individus se retrouvent à 21h30 dans le 11e arrondissement, où les tueurs des terrasses passent à l'action. "A 21 h 40, lorsque le dernier kamikaze meurt le dos arraché par son gilet explosif, au Comptoir Voltaire, le duo se trouve à moins de trois minutes à pied", écrit Le Parisien. Puis les deux téléphones sont localisés dans le 18e arrondissement de Paris, non loin de l'endroit où l'un des terroristes, Salah Abdeslam, abandonne sa voiture... L'ensemble de ces éléments fait pencher les enquêteurs sur la piste de complices des terroristes et les deux individus sont placés sur écoute.

L'homme est un français de 26 ans qui habite le 18e arrondissement de Paris. La femme est connue des services de police belge pour des faits de prostitution. Entendue par les enquêteurs, elle a expliqué qu'elle avait rejoint un ami pour passer le week-end dans la capitale française. Elle n'imaginait pas que sa route suivait celle des terroristes. L'homme a confirmé cette version aux policiers. "Les deux terroristes présumés n'étaient qu'un couple en goguette", conclut Le Parisien.

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