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Coordination depuis la Belgique, escale à Roissy : de nouvelles révélations sur l'organisation des attentats de Paris

"Le Monde" publie de nouvelles informations sur l'organisation des attaques meurtrières des terrasses, du Bataclan et du Stade de France.

Article rédigé par franceinfo
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Les images de vidéosurveillance sur lesquelles Mohamed Abrini a été identifié, en compagnie de Salah Abdeslam, dans une station-service de l'Oise, le 11 novembre 2015. (POLICE FEDERALE BELGE)

Les attentats de Paris ont-ils été coordonnés en direct depuis la Belgique ? Le Monde publie, mercredi 30 décembre, un long récit détaillé de la préparation et du déroulé des attentats du 13 novembre. Le quotidien du soir a eu accès aux 6 000 procès-verbaux accumulés par les services de police. Francetv info recense les nouveaux éléments de l'enquête que le journal révèle.

Les terroristes en contact avec un coordinateur

Les enquêteurs ont découvert que les équipes meurtrières du Bataclan et des terrasses de Paris étaient en contact avec deux téléphones localisés en Belgique. "Ces deux lignes ayant 'borné' exactement aux mêmes endroits durant les attaques, les enquêteurs pensent qu’au moins un homme chapeautait les opérations depuis la Belgique", rapporte Le Monde.

Un téléphone, retrouvé en face du Bataclan avec les ADN d'Ismaël Mostefaï et Foued Mohamed-Aggad sur le boîtier, a échangé vingt-cinq fois avec une ligne belge, ouverte la veille par Salah Abdeslam. La ligne a été désactivée juste après la réception, vendredi 13 novembre à 21h42, d'un SMS envoyé par les terroristes du Bataclan. Son contenu : "On est parti, on commence".

Le Monde révèle aussi qu'un second numéro belge, ayant émis exactement au même endroit que la première ligne, a appelé dans la soirée Abdelhamid Abaaoud, un des membres de l'équipe des terrasses.

L'équipe est partie de Molenbeek

A 3 heures du matin, jeudi 12 novembre, deux voitures – une Seat et une Clio – quittent Molenbeek, la commune bruxelloise d'où sont originaires les frères Abdeslam et Abdelhamid Abaaoud. Le groupe fait escale dans un quartier de la ville belge de Charleroi, réputé pour le trafic d'armes et de drogue. 

Ils quittent les lieux l'après-midi, rejoints par un troisième véhicule : une Polo noire, celle qui servira à l'attaque du Bataclan. Ismaël Mostefaï, Samy Amimour, deux des tueurs du Bataclan, Bilal Hadfi, l'un des kamikazes du Stade de France, et un quatrième homme non identifié se trouvent à bord, selon des images de vidéo-surveillance de deux stations-service. D'après les informations du Monde, les deux frères Abdeslam et Mohamed Abrini montent dans la Clio.

Le rôle toujours énigmatique de Mohamed Abrini

Le rôle exact de Mohamed Abrini n'a pas encore été élucidé. L'homme de 30 ans "apparaît dans toute la chaîne logistique et fait partie du convoi qui fait route vers Paris le 12 novembre avant de se volatiliser", indique le journal le Monde.

Selon sa famille, Mohamed Abrini était à Bruxelles le soir des attentats de Paris : "Je l'ai vu personnellement ici, à 17 heures, vendredi 13, à la maison", a affirmé l'un de ses frères, qui réside à Molenbeek. "A 20h15, il avait rendez-vous avec sa future femme pour signer le bail [d'un appartement] et ils ont eu les clés", précise-t-il. 

"Est-il rentré en Belgique pour coordonner à distance les attentats ?" C'est ce que se demandent Le Monde et les enquêteurs. Mohamed Abrini est toujours recherché par la police.

Une mystérieuse escale à Roissy-Charles de Gaulle 

Autre élément révélé par le Monde : un passage express à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, avant d'entrer dans Paris. Vendredi 13 novembre, entre 18h20 et 19h20, la Clio, qui déposera quelques heures plus tard les trois kamikazes du Stade de France, stationne au Terminal 2C. Le téléphone de Bilal Hadfi y est identifié. 

Dans la voiture, les policiers ont retrouvé un papier sur lequel était écrit les différents lieux des attaques ainsi que le nom de l'aéroport. Cette escale aurait donc été prévue, mais les enquêteurs n'en ont pas encore déterminé les raisons.

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