Plusieurs condamnations pour "apologie du terrorisme" après les attaques de Paris
Un Marseillais de 23 ans a été condamné à un an de prison ferme pour avoir crié "Allahou Akbar" et mimé un égorgement en direction d'un groupe de policiers, samedi.
Tout le monde n'a pas participé au deuil national après les attaques qui ont fait au moins 129 morts à Paris et à Saint-Denis, vendredi 13 novembre. Lundi, plusieurs personnes ont été condamnées à des peines de prison pour "apologie du terrorisme". Francetv info récapitule ces différentes décisions de justice.
Il crie "Allahou Akbar" à des policiers : un an de prison ferme
A Marseille, un homme de 23 ans a été condamné à un an de prison ferme, lundi, assorti d'un mandat de dépôt, ce qui signifie qu'il passera la nuit en prison. Alors qu'il circulait en voiture sur la Canebière, samedi après-midi, au lendemain des attaques, le jeune homme a crié trois fois "Allahou Akbar" et mimé un égorgement, en direction d'un groupe de policiers devant le commissariat de Noailles. Pris en chasse, il a été interpellé peu après, et a nié les faits.
Ses propos et le geste qui les accompagnait sont "constitutifs d'apologie du terrorisme", selon la présidente du tribunal. "Je ne suis pas sûr que vous ayez pensé à assassiner des policiers, mais vous avez profité de ce climat pour exprimer une forme d'agressivité", a estimé le procureur. "L'état d'urgence impose que des comportements comme le vôtre soient sévèrement réprimés." Il était également coupable de récidive de détention de stupéfiants.
Il mime des tirs : un mois de prison avec sursis
A Nice, un jeune homme de 20 ans a été condamné à un mois de prison avec sursis. Samedi soir, dans le vieux Nice, il a mimé le chargement d'une arme à feu puis des tirs, en direction d'une voiture de policiers en patrouille. Un comportement "irresponsable" dans le contexte de l'état d'urgence, a jugé la procureure. Le jeune étudiant en médecine a expliqué qu'il s'agissait d'un jeu avec ses amis, et que son geste était courant chez les jeunes en Corse, d'où il est originaire. Il a présenté ses excuses aux policiers.
Il tient des propos menaçants : un mois de prison avec sursis
A Paris, un homme de 21 ans souffrant de troubles psychiatriques a été condamné à un mois de prison avec sursis, pour apologie d'actes de terrorisme. Dans la rue, dimanche, il a déclaré : "Ce qui s'est passé dans le 10e, le 11e, ça va se passer dans le 13e, le 14e", évoquant les arrondissements de Paris. Un expert a conclu que son discernement était altéré. Son sursis a été assorti d'une mise à l'épreuve avec obligation de soins. A la barre, il s'est excusé "d'avoir dit n'importe quoi".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.