Des employés de centrales nucléaires écartés pour radicalisation islamiste
Un haut fonctionnaire en charge des questions de sécurité nucléaire a récemment expliqué que chaque semaine en moyenne, un employé se voyait refuser l'accès aux sites nucléaires pour cause de radicalisation religieuse.
Les sites nucléaires d'EDF ne sont pas épargnés par le phénomène de la radicalisation islamiste. Selon le Journal du Dimanche paru dimanche 22 novembre, une réunion du Haut Comité pour la transparence et l'information sur la sécurité nucléaire s'est tenue autour de cette question le 6 octobre dernier. A cette occasion, Christophe Quintin, haut-commissaire de défense à la sécurité nucléaire, a reconnu que des salariés se voyaient refuser l'accès aux centrales, notamment pour des motifs de dérive islamiste.
D'après le journal, qui cite un représentant de la CGT présent à cette réunion, cette sortie n'était pas très précise : "Il a bien parlé de radicalisation même si sa réponse était évasive, explique Michel Lallier. On ne saura jamais exactement à cause du secret-défense."
"Une personne par semaine"
Un mois plus tard, Christophe Quintin s'est montré plus affirmatif lors d'un déjeuner en marge d'une conférence sur le nucléaire. D'après un des invités à ce repas, le haut commissaire a expliqué que "[ses] services sortaient des centrales une personne par semaine pour des phénomènes de radicalisation".
D'après le JDD, l'Etat réalise chaque année 100 000 enquêtes administratives auprès des 73 000 personnes travaillant sur les 19 sites nucléaires du pays. En moyenne, 700 d'entre eux se voient refuser l'accès à ces sites chaque année, pour diverses raisons. Parmi ces "recalés", on compte donc quelques dizaines de cas d'employés écartés pour cause de dérives religieuses, d'après Christophe Quintin.
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