Un mouvement anti franc-maçon scie deux "arbres de la laïcité" en Essonne
Ces deux arbres avaient été plantés en 2011 et 2012 pour commémorer la loi du 9 décembre 1905 de séparation des Eglises et de l'Etat en France. Les mairies vont porter plainte pour "destruction de bien public".
Ils ne sont pas bien épais, mais ont une valeur symbolique forte. Deux "arbres de la laïcité" plantés à Boussy-Saint-Antoine et Epinay-sous-Sénart ont été sciés en début de semaine, ont indiqué mercredi 22 janvier ces deux municipalités de l'Essonne. L'acte a été revendiqué auprès du Parisien par un mouvement anti franc-maçon. Dans un communiqué transmis au journal, une organisation se présentant sous le nom "Combattre la franc-maçonnerie" justifie cet acte de vandalisme par sa volonté de dénoncer "la mainmise de clans maçonniques".
"Quand on s'aperçoit que ces plantations d''arbres de la laïcité' sont presque toutes organisées par le Grand Orient de France, une des principales obédiences maçonniques françaises (...), nous voyons la mainmise de clans maçonniques en leur sein, réfugiés, en pleutres, derrière l'opacité qui protège leurs ambitions personnelles et derrière l'utilisation trompeuse d'une laïcité dévoyée", est-il écrit dans ce communiqué dont l'AFP a eu copie.
"Beaucoup de stupidité"
Romain Colas, maire PS de Boussy-Saint-Antoine, a dénoncé auprès de l'AFP "un acte navrant" perpétré par des "délinquants" "antidémocrates", "lâches" et qui démontre "beaucoup de stupidité". Christine Scelle-Maury, maire PS d'Epinay-sous-Sénart, a également déploré "un acte de sectarisme". A l'instar de Romain Colas, elle a annoncé son intention de porter plainte pour "destruction de bien public" et sa volonté de replanter cet arbre qui "n'est pas un symbole antireligieux mais représente la tolérance et la fraternité".
Selon le représentant local d'une des loges maçonniques, ces deux arbres avaient été plantés en 2011 et 2012 pour commémorer la loi du 9 décembre 1905 de séparation des Eglises et de l'Etat en France. D'autres "arbres de la laïcité" ont fait récemment l'objet d'actes de vandalisme, à Angers en novembre puis à Bordeaux en décembre. A côté de l'arbre scié et laissé sur place à Bordeaux, était inscrit à la bombe "France catholique".
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