Feuilleton 2/5 : "Croisière à Venise"

La suite de notre feuilleton consacré au retour du Belem à Venise, son port d'attache historique. Le plus vieux voilier encore en navigation a pris la mer avec, à son bord, d'anciens élèves italiens qui côtoient donc l'équipage français du célèbre trois mâts.

A priori, personne n'a été oublié au port, alors, pour le Belem, c'est l'heure du départ. C'est parti pour la croisière du retour vers Venise. Son de la corne de brume. Le capitaine fait sonner la corne de brume pour un dernier salut au port. Le voilier s'éloigne lentement. Durant cette manoeuvre, l'homme le plus important à bord, c'est lui, le bosco, le maître d'équipage, chargé de coordonner les manoeuvres. Pour cette croisière, la difficulté, c'est la mixité. Il y a l'équipage français du Belem, et l'ancien équipage italien. Une fois les opérations a l'arrière effectuées, il faut aller a l'avant.

Il faut border, avant de hisser la vergue.

Encore un petit effort collectif. Sur un trois-mâts comme le Belem, ça n'arrête jamais. En route pour la première étape, une île en Croatie. Une journée complète de navigation.

Si tu ne sais pas faire, regarde-moi. Prends exemple sur Enzo.

Q'ils soient anciens marins ou nouveaux membres d'équipage, a l'arrivée, aucun n'est capable de nous localiser.

On est perdus. On a dérivé avec le vent. On doit être au cap 300 degrés Ah, non, c'est le 295.

On devait être au 300. J'imagine qu'on s'est écartés de la route.

Je ne pourrais pas te dire le nom de l'île. Il faut voir le commandant qui pourra peut-être nous le dire. On va passer la nuit au mouillage, car un coup de vent est annoncé. On préfère se mettre à l'abri.

Je voudrais savoir sur quelle île nous sommes.

Le nom est imprononçable. On va aller voir sur la carte.

Le mystère de la carte marine est loin d'être résolu. En attendant, il faut ranger les voiles, et c'est Agnès qui s'y colle ce soir. C'est le dernier effort de cette première journée de mer, mais il sera récompensé par une vue imprenable sur l'horizon.