Feuilleton 3/5 : "Croisière à Venise"
La suite de notre feuilleton consacré cette semaine au "Belem". Sur la route de Venise, les marins content l'histoire de ce trois-mâts qui a accompagné plusieurs générations de navigateurs.
Pour déplacer les 800 tonnes de ce trois-mâts, il faut du vent dans les voiles. Et même comme ça, le Belem file à petite allure. Vitesse moyenne, 4 noeuds, 7 km/h. Assez pour voguer vers son passé. 195.
1979, le Belem battait pavillon italien. Il s'appelait alors le Giorgio Cini, un navire école, avec a son bord, des promotions entières d'aspirants marins. Des "marinaretti" comme on les surnommait. Des orphelins de la mer, privés de leur père à l'occasion des guerres et des naufrages. A bord, ils apprenaient un métier et se construisaient une famille. Cela fait 50 ans qu'Enzo et Fabrizio ne se sont pas vus, les liens qui les unissent sont toujours aussi étroits. Amis pour la vie.
On avait pris la photo juste là. Se retrouver après tant d'années, s'embrasser comme avant, ça m'émeut beaucoup.
A l'époque, Enzo, Fabrizio et les autres avaient été formés au morse. Des points et des traits à longueur de journée pour communiquer avec la terre entière au cours de leur croisière. Manifestement, c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas. Gaetan, marin sur le Belem d'aujourd'hui, est plus habitué aux communications par satellite. qu'à la télégraphie sans fil. ça c'est ce qu'ils ont aujourd'hui. Les Japonais, les Finlandais, les Américains, les Italiens. C'est un langage international, comme la musique.
La réponse d'un autre navire ne se fait pas attendre.
Merci, joyeuses Pâques.
C'est sûr, ça n'est pas Internet, mais c'est efficace. A croire que la marine d'antan, ça n'a vraiment rien de sorcier.
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