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Feuilleton 3/5 : "L'or blanc du Béarn"

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Article rédigé par franceinfo
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La suite de notre feuilleton : je vous rappelle que cette semaine nous vous emmenons à Salies-de-Bearn, dans les Pyrénées-Atlantiques. Nous avons vu comme le sel de Salies est prise pour la salaison du porc mais il fait aussi beaucoup de bien dans les cures d'eau salée, réputées depuis le XIXe siècle.

La station thermale est le principal employeur de la ville du sel. Depuis le milieu du XIXe s., on y vient de la France entière pour des cures prises en charge par la Sécurité sociale. 3.000 curistes chaque année parmi lesquels Serge et Huguette. Retraités, originaires de la région de Château-Thierry. 7 ans qu'ils parcourent chaque année 1 000 km pour se rendre à Salies-de-Béarn Ils viennent soigner leur arthrose dans des bains où la densité en sel saute au yeux.

Là, je flotte oui.

Bain salé puis compresse imbibée d'eau de mer. Un concentre d'eau thermale aux vertus curatives decuplées, pas forcément immédiates.

Au bout de 3 ans, on prenait moins de cachets, on avait moins de douleurs.

Son mari est la cible volontaire du jet. Le principe : une pression d'eau salée très forte là ou ça fait mal. Serge a eu d'illustres prédécesseurs comme le footballeur Just Fontaine en 1960. Soigné ici après une double fracture de la jambe. Les bains de Salies ont toujours été réputés pour d'autres vertus.

Ça a bien marché.

Oui, c'est pas croyable.

Huguette retrouve Julie, rencontrée l'année dernière. Elle soignait son infertilité.

C'est ma mère qui me disait d'aller faire la cure a Salies. Je refusais, j'ai été suivie par un gynécologue pendant 3 ans. Puis je me suis dit que ça ne pouvait pas me faire de mal. Je suis venue ici 3 semaines en octobre 2012. La cure s'est terminée le 3 novembre, j'étais enceinte le 1er février.

On est toujours content de revoir des curistes dont le traitement a réussi. Surtout l'infirmière.

On a des photos des bébés, les femmes nous envoient des photos.

Plusieurs bébés chaque année pour 80 curistes en gynécologie.

A 95 %, ce sont des femmes qui ont échoue avec la médecine. Elles ont fait entre 5 et 10 ans de traitement sans résultat. Elles se sont tournées ici et elles sont tombées enceintes.

Cette curiste est venue après.

Vous y croyez.

Oui bien sûr.

Qu'est-ce qui vous faire croire que ça peut marcher.

Faut voir les résultats qu'il y a ici. J'ai rencontre Julie, enceinte, qui a fait sa cure l'an dernier, ça redonne le moral.

Un petit coup de main pour descendre.

C'est de l'eau très salée, suivant l'ordonnance, on augmente le taux de sel tous les jours. C'est un soin qui apporte un bienfait au niveau de la matrice, des ovaires de façon a provoquer une ovulation naturelle.

Vous avez l'impression que ça marche.

Ça marche, on a beaucoup de naissances, tous les enfants qui arrivent sont nos grains de sel. Moi-même, je suis un grain de sel, je suis née en 1961 grâce à la cure. Ma mère est arrivée ici en 1956.

Parmi ces grains de sel, il y a aussi Thomas Dutronc, né après une cure de Françoise Hardy. Chants.

Depuis, on célèbre ici le père, Jacques Dutronc en chantant en béarnais.

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