Les archéologues en colère envahissent le Louvre, entrée gratuite au musée
Une centaine de professionnels dénoncent la concurrence des opérateurs privés dans le secteur des fouilles, jeudi 5 février, à l'appel d'une intersyndicale CGT-Sud-FSU-CNT.
Entrée libre au Louvre. Une centaine d'archéologues ont investi le célèbre musée parisien, à l'appel d'une intersyndicale CGT-Sud-FSU-CNT, jeudi 5 février vers midi. Ces archéologues du secteur public dénoncent la concurrence des opérateurs privés, souvent choisis par les collectivités car ils pratiquent des coûts moindres.
Certes, la phase de diagnostic doit toujours être confiée à l'Institut national de recherches archéologiques préventives. Mais depuis 2003, les aménageurs peuvent choisir différents opérateurs pour réaliser des fouilles, dont des opérateurs privés. "Leur arrivée a créé un déséquilibre dans la recherche", selon Thomas Bouquin, syndiqué chez Sud, car "ils ne partagent pas leurs informations et n'ont pas d'obligation de service public".
"Même le ministère fait appel au privé pour les fouilles"
"Nous sommes arrivés par petits groupes et une fois sous la pyramide, nous avons lancé le mouvement au mégaphone", explique Thomas Bouquin, contacté par francetv info. Le choix du Louvre ne doit rien au hasard, car "ici même, une fouille d'accès de 50 m2 a été confiée à une entreprise privée. Ce qui veut dire que même le ministère fait appel au privé dans ses établissements publics."
Le président-directeur du musée, Jean-Luc Martinez, a d'abord fermé les accès, avant d'autoriser l'entrée libre des visiteurs. Francetv info n'a pas réussi à joindre la direction du Louvre dans l'immédiat.
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