Colère des VTC : les chauffeurs d'Uber suspendent leur mouvement pour le week-end de Noël
Ils demandent à Uber de relever les tarifs des courses, estimant que ceux appliqués par la start-up sont "indignes".
Ce qu'il faut savoir
Les VTC font une pause pour le week-end de Noël. Les organisations de chauffeurs d'Uber annoncent, vendredi 23 décembre en fin d'après-midi, suspendre leur mouvement "au moins jusqu'à lundi" "par respect pour la population". Pour inciter la plateforme Uber à relever des tarifs qu'elles jugent "indignes", huit organisations avaient lancé un appel à la grève. Les chauffeurs ont notamment organisé des barrages filtrants aux aéroports d'Orly et Roissy, en Ile-de-France.
Blocages et opération escargot dans la matinée. Rassemblements et blocages ont commencé à partir de 5 heures aux aéroports de Roissy et d'Orly. A partir de 10 heures, les chauffeurs ont rejoint en cortèges plusieurs sites : la rue de Cambrai, dans le 19e arrondissement de Paris, l'avenue Victor-Hugo à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) et le quai du président Roosevelt à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine).
Un mouvement reconductible. Plusieurs organisations avaient appelé à reproduire l'opération les jours suivants, jusqu'à ce que la start-up américaine accepte un retour aux tarifs d'avant octobre 2015 : 8 euros minimum la course, contre 6 actuellement, et 20% de commission, au lieu de 25% aujourd'hui. Mais Uber justifie cette hausse de son pourcentage par une augmentation de ses prix pour ses clients "afin d'améliorer la situation des chauffeurs".
Un médiateur nommé. Après l'échec mardi des discussions avec Uber, le gouvernement a nommé un médiateur. Jacques Rapoport, ancien haut responsable à la SNCF, a jusqu'au 31 janvier pour mener une négociation sur quatre points : la tarification, les charges, la protection sociale et les conditions de déconnexion des plateformes.