Hôpital : les dérives de la tarification à l'activité
Le dernier numéro de "Cash Investigation" se penche sur certaines dérives de notre système de santé. A l'hôpital, les choix financiers l'emportent parfois sur les décisions médicales. Dans cet extrait, une infirmière raconte comment on lui demande de maintenir en vie certains mourants...
Sommes-nous des patients ou des sources de rémunération pour les hôpitaux ? C'est la question posée par le dernier numéro de "Cash Investigation", diffusé ce 14 septembre sur France 2, qui relate les dérives liées à la tarification à l'activité dans les hôpitaux.
L'équipe du magazine a recueilli le témoignage anonyme d'une infirmière qui raconte comment on lui demande de garder en vie certaines personnes mourantes. Une journée de plus à l'hôpital rapporte en effet 800 euros de plus à son service.
Faire durer la prise en charge
Cette membre d'un service de réanimation raconte ainsi certaines manipulations : "Un acte de décès, au lieu de le noter à l'heure fixe, c'est-à-dire 23h55, va être noté à 0h15 parce que ça fera une facturation d'un jour de plus sur le service. [...] On nous demande de maintenir un patient en vie au maximum, même quand il est en fin de vie, par exemple 48 heures d'affilée, alors que ce sont des soins palliatifs qu'on devrait faire simplement et attendre la fin de vie du patient."
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