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Seine-Saint-Denis : les locaux de l'école de la chorégraphe Marie-Claude Pietragalla font polémique

La jurée de "Danse avec les stars" occupe pour un prix modique des locaux de la ville de Bagnolet, qu'elle sous-loue à des compagnies privées, au grand dam des parents d'élèves d'une école voisine, qui manque de place.

Article rédigé par franceinfo
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La danseuse et chorégraphe Marie-Claude Pietragalla, au festival du film américain de Deauville (Calvados), le 13 septembre 2014. (  MAXPPP)

La chorégraphe et danseuse Marie-Claude Pietragalla bénéficierait-elle trop de la générosité de la mairie de Bagnolet (Seine-Saint-Denis) ? C'est ce qu'estiment des parents d'élèves qui ont lancé une pétition, mardi 25 novembre, pour demander la dénonciation du bail de la compagnie Pietragalla. La jurée de l'émission "Danse avec les stars", diffusée sur TF1, paie un loyer dix fois inférieur au prix du marché, explique France Info, pour des locaux qu'elle sous-loue ensuite à d'autres compagnies extérieures. Et ce alors que le bâtiment est situé à quelques pas d'une école de 500 élèves qui souffre du manque de place.

Une école aux locaux "vétustes et beaucoup trop exigus"

L'école maternelle et primaire Jules-Ferry est si petite qu'une classe a été installée dans un bâtiment préfabriqué posé dans la cour, raconte France Info. Le texte des parents d'élèves parle de locaux "totalement inadaptés, vétustes, mal équipés et beaucoup trop exigus". Un constat semble-t-il partagé par la municipalité, puisque le nouveau maire socialiste de Bagnolet avait promis, pendant sa campagne, de mettre à disposition des élèves les locaux de la compagnie Pietragalla. Une promesse qui n'a pas été mise à exécution.

Celle-ci bénéficie en effet d'un loyer de 1 000 euros pour 400 m2, accordé par l'ancienne municipalité communiste. Or ces locaux ne servent pas uniquement à la compagnie. Ils accueillent aussi des cours d'autres compagnies privées, en sous-location, pour un chiffre d'affaires de 900 000 euros en 2013. La chorégraphe se défend et met en avant l'activité culturelle et économique que génère sa compagnie, et les investissements effectués pour rénover les bâtiments. Ce qui ne fait pas fléchir les parents d'élèves : en deux jours, la pétition a déjà atteint 139 signatures, soit les deux tiers de l'objectif fixé par ses organisateurs.

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