"Jungle" de Calais : la justice ne tranchera pas ce mardi, l'évacuation en suspens

Article rédigé par Louis Boy, Fabien Magnenou, Clément Parrot
France Télévisions
Publié Mis à jour
Un migrant mmarche sur un talus, le long de la "jungle", à Calais, le 19 février 2016. (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

La préfecture a ordonné "l'expulsion d'office", mardi soir, des habitants d'une partie de la "jungle", mais migrants et associations ont déposé un recours en justice.

Ce qu'il faut savoir

La "jungle" de Calais ne sera pas évacuée ce mardi soir. La justice examine, mardi 23 février, l'injonction préfectorale fixant à 20 heures le début de l'évacuation d'une partie importante du campement. Mais le tribunal administratif de Lille a anonncé que sa décision ne serait pas rendue dans la journée, retardant de fait l'ultimatum fixé par la préfecture du Pas-de-Calais.

Décision attendue mercredi ou jeudi. La décision n'interviendra "pas aujourd'hui", a indiqué le tribunal, qui examine à partir de 14 heures la suspension de l'arrêté préfectoral sur l'évacuation de la moitié sud de la "jungle". Le référé a été déposé par 250 migrants et dix associations.

La juge a été constater la situation dans le bidonville. Valérie Quemener, la présidente du tribunal administratif, s'est rendue dans la matinée dans le camp de la "jungle", où vivent 3 700 personnes selon le dernier décompte de la préfecture du Pas-de-Calais, afin de prendre la mesure de la situation. Les migrants n'ont pas commencé à quitter les lieux.

Cazeneuve adoucit le discours. La préfecture du Pas-de-Calais s'est montrée ferme vendredi dans son arrêté "d'expulsion d'office". Mais cette évacuation, que le ministre de l'Intérieur qualifie de "mise à l'abri", se fera "bien entendu en procédant de façon progressive et en privilégiant à chaque instant le dialogue la persuasion et l'information des migrants", a temporisé Bernard Cazeneuve lundi. Il s'est dit prêt à "prendre le temps qu'il faut" pour mener à bien cette "étape humanitaire".