Calais : le démantèlement de la partie sud de la "jungle" se poursuit dans un climat tendu
Vendredi, la justice avait finalement autorisé cette opération, initialement prévue mercredi. La préfecture avait promis d'éviter le recours à la "force publique".
Ce qu'il faut savoir
Trois jours après avoir reçu le feu vert de la justice, la préfecture du Pas-de-Calais a commencé, lundi 29 février, à démanteler une partie de la "jungle", le camp de migrants de Calais. Les humanitaires et journalistes sur place ont constaté le début des opérations accompagné d'une importante présence policière.
Une centaine de policiers, dont trois compagnies de CRS, étaient présents dans la "jungle" lundi selon un journaliste de France Inter sur place. Plusieurs journalistes ont assisté à une arrestation dans le camp. Des bénévoles ont dit à des journalistes s'être vu interdire l'accès au camp.
Les "lieux sociaux" de cette partie du camp ne seront pas concernés par ce démantèlement, a assuré la préfecture vendredi. Elle abrite notamment des lieux de culte, des écoles et un théâtre. Vendredi, la préfecture assurait qu'elle ferait "le nécessaire pour ne pas avoir à recourir à la force publique".
L'évacuation devait débuter mercredi mais la justice avait repoussé sa décision à vendredi. Des associations et des migrants avaient déposé un recours contre l'arrêté d'expulsion de la préfecture.