#MaSalleDeCoursVaCraquer : quand les étudiants dénoncent leurs conditions d'études
A l'appel de leurs syndicats, des dizaines d'étudiants et lycéens publient, depuis lundi, des photos sur les réseaux sociaux pour montrer qu'ils manquent de place dans leurs établissements. Objectif : alerter le gouvernement.
Des amphithéâtres bondés, des étudiants assis par terre ou carrément privés de cours faute de places... Sous le mot-dièse #MaSalledeCoursVaCraquer, des dizaines d'étudiants et de lycéens publient, depuis lundi 21 septembre, des photos de leurs conditions d'études sur les réseaux sociaux, et sur le Tumblr du même nom.
Lancée par les deux syndicats Unef et UNL, cette opération vise à alerter le gouvernement sur le manque de places dans les universités lors de cette rentrée universitaire, et revendiquer des moyens supplémentaires.
Suivre les cours à même le sol ? C'est normal à l'Université d'Aix-Marseille (@univamu) ! #MaSalleDeCoursVaCraquer pic.twitter.com/rzdJux8Qxd
— Ma salle va craquer (@sallevacraquer) 20. september 2015
A Strasbourg (@unistra), il n’y a pas qu’en Droit qu’on galère : bienvenue en Histoire ! #MaSalleDeCoursVaCraquer pic.twitter.com/naPvxjHrQ7
— Ma salle va craquer (@sallevacraquer) 20 Septembre 2015
Le coût de la vie étudiante en hausse
"Cela fait plusieurs années que cette situation nous alarme, explique Pauline Collet, de l'Unef, contactée par francetv info. A chaque rentrée, lorsque l'on intervient dans les amphithéâtres ou que l'on se rend à nos cours, on est sidérés par le manque de place." Pour mettre un terme à cette situation, le principal syndicat étudiant espère récolter de nombreuses photos pendant plusieurs jours, "pour rendre compte de la situation de manière claire, et envers la plus large audience possible, détaille la jeune femme. Il faut se rendre compte qu'il ne s'agit pas que d'un problème d'inscription, mais de moyens. La situation des universités empire d'année en année."
Pour l'Unef, la rentrée 2015 est "la plus dure du quinquennat de François Hollande", car la précarité étudiante est aggravée par la crise économique. Depuis 2012, le coût de la vie des étudiants a augmenté de 8,4%, jusqu'à atteindre 800 euros par mois en moyenne. Afin de dénoncer cette situation, le syndicat prépare l'organisation d'un mouvement étudiant à la mi-octobre.
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