: Vidéo "13h15". Qu'est-ce qui motive des catholiques d'aujourd'hui ?
Qu’ils soient directeur d’un internat catholique ou adolescent "fier de témoigner dans le monde", de nombreux catholiques n’hésitent plus à affirmer leur foi pour que "leur identité soit davantage connue, et donc reconnue", selon le journaliste du "Figaro" Guillaume Tabard… Extrait de "13h15 le dimanche" du 5 février.
"Le bonheur, ce n’est pas juste de jouir. C’est beaucoup plus profond, plus intérieur. J’ai eu la chance d’exercer des métiers où je gagnais très bien ma vie. Aujourd’hui, ce que je gagne comme directeur d’école est ridicule. Je suis au seuil de pauvreté officiel, et pourtant, depuis trois ans, je n’ai jamais été aussi heureux de ma vie", affirme Vianney Châtillon, qui dirige un internat catholique dans le département de l’Aisne.
Un de ses jeunes pensionnaires ne semble pas trouver difficile de s’affirmer catholique en dehors de l’école : "Chacun choisit la vie qu’il doit vivre. Je suis catholique et fier de l’être. J’assume ce choix, je témoigne, et je suis ravi de témoigner dans le monde." Il fait partie de ces 53% de Français qui se déclarent catholiques, mais à peine 5% vont à la messe régulièrement. De 60 à 80% votent à droite, selon les scrutins.
"Le besoin que leur identité soit davantage connue, et donc reconnue"
Guillaume Tabard, journaliste au quotidien Le Figaro, analyse le phénomène du renouveau catholique : "Tant que le christianisme était perçu comme la religion majoritaire, dominante, eh bien, comme l’air que l’on respire, on n’y faisait pas attention. D’une certaine manière, on n’a pas besoin d’en prendre conscience."
"Beaucoup de chrétiens se sont rendu compte qu’ils étaient minoritaires, que leur foi était même contestée par d’autres pratiques religieuses qui se développaient en France. Tout cela a sans doute réveillé le sentiment de dire que si les chrétiens voulaient, non seulement vouloir peser, mais même simplement exister sereinement dans leur foi, ils avaient besoin que leur identité soit davantage connue, et donc reconnue", développe l’éditorialiste.
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