Viol dans un lycée à La Rochelle : la justice ordonne des tests ADN pour 527 personnes
Cette vaste opération de collecte sera menée la semaine prochaine. Elle concerne 31 enseignants, 475 élèves et 21 autres personnes.
C'est une première en France, note Sud Ouest. La justice a décidé de lancer une vaste collecte d'ADN masculin, sur 527 hommes majeurs et mineurs, dans un lycée privé, situé dans le centre-ville de La Rochelle (Charente-Maritime).
Cette décision, très rare dans un établissement scolaire, doit permettre d'identifier l'auteur d'un viol commis en septembre sur une élève de 16 ans, dans les toilettes du lycée Fénelon, a expliqué, vendredi 11 avril, la procureure de la République, Isabelle Pagenelle.
"Tout refus serait suspect", selon la procureure
La jeune fille qui "a été agressée dans le noir et par derrière", n'est "pas en mesure de donner une description", a indiqué la magistrate. Un profil ADN masculin a été prélevé "sur un des vêtements de la victime", mais qu'il n'est "pas connu du fichier national automatisé des empreintes génétiques" (FNAEG). Il ne correspond pas à l'ADN de ses parents ou de ses amis.
Les élèves mineurs devront se soumettre aux tests, avec l'autorisation des parents. Selon la loi française, il est possible de refuser un prélèvement génétique, sauf lorsqu'on est condamné ou en garde-à-vue. La procureure a d'ores et déjà averti que "tout refus serait suspect" et pourrait déboucher "sur une garde à vue, voire une perquisition" pour obtenir le prélèvement. Résultats des analyses attendus sous un mois.
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