Guyane. Six hommes arrêtés après un braquage meurtrier sur un site d'orpaillage
Le braquage avait fait un mort et deux blessés le 24 novembre.
FAITS DIVERS – Six Brésiliens ont été mis en examen et incarcérés, dimanche 2 décembre, dans le département français de Guyane. Ils ont tous été arrêtés mercredi et jeudi derniers après le braquage d’un site aurifère illégal sur les rives du fleuve Mana (ouest guyanais). Ce braquage avait fait un mort et deux blessés le samedi 24 novembre.
Les chefs de mise en examen retenus sont, pour la plupart d’entre eux, "association de malfaiteurs, vol ou complicité de vol en bande organisée, meurtre ou complicité de meurtre en bande organisée" a indiqué une source judiciaire. L’enquête avait débuté à la suite d'un "renseignement mi-novembre de la Jirs (Juridiction interrégionale spécialisée) de Fort-de-France [Martinique] qui nous apprenait qu'une équipe de Brésiliens se trouvant au Surinam projetait de passer en Guyane afin d’y commettre des vols à main armée", avait au préalable expliqué à la presse, dimanche en fin d’après-midi, le procureur Ivan Auriel.
Les bandes armées responsables de 20 homicides en un an
La bande armée présumée avait néanmoins réussi à entrer irrégulièrement en Guyane en provenance du Surinam, bénéficiant d’appui de Brésiliens en situation régulière à Saint-Laurent du Maroni, ville frontalière avec le Brésil. Le 24 novembre, après 24 heures d’observation, la bande avait braqué, au moment d'une levée d'or, un petit site d’extraction d’or primaire illégal d’une dizaine de personnes, isolé dans la forêt et située dans la crique Mousse, sur le fleuve Mana. Les assaillants avaient alors "ouvert le feu, tuant un homme et en blessant deux autres et s’enfuyant avec environ 550 grammes d’or", a encore indiqué le parquet.
Les deux blessés ayant réussi à rejoindre le littoral guyanais en pirogue le 25 novembre pour y demander de l’aide, cet évènement avait remis les enquêteurs sur la piste de la bande et de ses complices. Ils ont été "arrêtés en deux temps, mercredi 28 en fin d’après-midi puis jeudi 29" par la gendarmerie alors qu'ils cherchaient a rejoindre le Surinam. Selon le parquet, depuis un an, "20 homicides peuvent être attribués à trois bandes armées qui ont sévi sur les sites aurifères de Guyane".
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