Haute-Garonne : lutte contre la fracture numérique
Les zones blanches sont ces territoires où on ne peut pas surfer sur Internet. Les fournisseurs d'accès les délaissent faute de rentabilité. En Haute-Garonne, une association lutte contre la fracture numérique en raccordant au haut débit ces endroits isolés. Des bénévoles installent de nouvelles antennes à la demande. Une démarche militante, la revanche des oubliés du Web.
Beaucoup en rêvent : une vie à la campagne, avec vue sur les Pyrénées. Pour ce village de 400 habitants, la famille Da Silva a sauté le pas il y a deux mois. Mais en arrivant, aucun accès à Internet, jusqu'à l'intervention d'une petite association.
C'était comment sans Internet.
Catastrophique! On se sent coupés du monde.
Aujourd'hui, leur débit est meilleur que dans les grandes villes car Internet saute par-dessus les collines. L'idée est venue d'une bande de copains bidouilleurs. L'un avait Internet, l'autre, graphiste et DJ, se désespérait de sa connexion et envisageait de quitter la campagne.
C'était il y a 4 ou 5 ans, un gros ras-le-bol. J'étais fatigué, je passais mes nuits Une pièce jointe de deux mégas mettait jusqu'à trois quarts d'heure. En une fraction de secondes je l'ai, maintenant.
Une antenne sert de relais radio sur le toit. Ce boîtier sert de récepteur. La même technologie que les fournisseurs d'accès qui délaissent les zones isolées, trop peu rentables.
Il y avait un besoin pour le développement économique local, et on a décidé de faire évoluer ce réseau, rajouté des récepteurs, connecté de nouvelles personnes. C'est une revanche : on a de meilleurs débits qu'à Toulouse.
Pour 28 euros par mois, location du matériel incluse, les habitants, de Toulouse à Saint-Gaudens se jouent des zones blanches. L'association dé bénévoles compté 500 adhérents et gagne chaque semaine de nouveaux adeptes.
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