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Emmanuel Macron reçoit les principaux responsables politiques pour parler d'Europe

Le chef de l'Etat va s'entretenir avec une douzaine de responsables de partis politiques, lundi 20 et mardi 21 novembre, afin de les sonder sur ses projets européens et l'organisation des élections européennes en 2019.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président de la République, Emmanuel Macron, le 20 octobre 2017 à Bruxelles (Belgique).  (JOHN THYS / AFP)

Il les accueillera un à un à l'Elysée, dès lundi 20 novembre dans la matinée. Le président de la République, Emmanuel Macron, doit recevoir les principaux responsables politiques, lundi et mardi, afin de les sonder sur ses projets européens, mais aussi sur l'organisation des élections européennes de 2019 – un scrutin central à ses yeux.

Le chef de l'Etat commencera par recevoir le président du Sénat, Gérard Larcher, dès 8 heures lundi. Suivront ensuite 12 responsables de parti jusqu'à mardi soir, dont Bernard Accoyer (Les Républicains), Christophe Castaner (La République en marche), François Bayrou (MoDem), Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) et Marine Le Pen (Front national). Ces deux derniers se succéderont mardi après-midi.

Un grand débat à l'échelle du continent

Cette vaste consultation est organisée alors qu'Emmanuel Macron veut passer à la phase concrète de la "refondation de l'Europe" qu'il a appelée de ses vœux, lors de ses discours d'Athènes et de la Sorbonne. Cette ambition proeuropéenne fait l'unanimité au sein de La République en marche, mais fracture aussi bien à gauche qu'à droite. Les remous provoqués au sein du parti Les Républicains, du fait du soutien d'Alain Juppé à "la capacité d'initiative" du président sur l'Europe, l'ont récemment montré.

Emmanuel Macron va notamment consulter les chefs de partis sur le lancement, prévu début 2018, "de conventions démocratiques dans toute l'Europe afin d'associer les citoyens européens à la refondation" de l'UE. Ce projet d'un débat public à l'échelle du continent, dont les contours restent encore flous, a été accueilli positivement par plusieurs pays européens tels que l'Allemagne, l'Italie ou la Grèce, selon l'Elysée. 

"Nous voulons faire remonter les aspirations des citoyens", a expliqué Nathalie Loiseau, ministre des Affaires européennes, dans La Croix. "Il s'agit d'inverser la logique des années passées où les dirigeants prenaient des décisions, avant de les soumettre de manière très binaire à des populations qui n'avaient pas été associées à la réflexion en amont." Pour la ministre, ce débat pourra être organisé "dans les collectivités locales, les universités, les syndicats, les entreprises...".

Une seule circonscription pour les européennes ?

En recevant les chefs de partis, le président de la République souhaite aussi "les consulter sur l'organisation du scrutin des élections européennes", qui marquera en 2019 le retour aux urnes des Français. L'une de ses idées est d'introduire des listes transnationales grâce à l'utilisation du quota des députés britanniques partants après le Brexit. Le débat porte également sur un retour à une circonscription nationale alors que, depuis les élections européennes de 2004, la France est divisée en huit circonscriptions.

"De notre point de vue, il faut une liste nationale", a déclaré vendredi le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde, estimant qu'un scrutin par régions "escamote" le débat européen. Invitée du "Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI", dimanche 19 novembre, Marine Le Pen s'est également prononcée pour une liste nationale car "les députés français au Parlement européen (...) sont là pour défendre les intérêts de la France".

L'eurodéputé Florian Philippot, président des Patriotes, a demandé vendredi à Emmanuel Macron que son parti soit "associé" aux consultations sur les élections européennes. Laurent Wauquiez, également absent à l'Elysée dans l'attente de l'élection à la présidence de Les Républicains, a récemment jugé qu'Emmanuel Macron faisait "une profonde erreur" en opposant "la souveraineté française à la construction européenne".

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