Insectes, viande de labo, algues : la nourriture du futur
ROYAUME-UNI - La BBC dresse le portrait des assiettes de demain.
A quoi ressemblera la nourriture dans vingt ans ? L'augmentation des prix des denrées alimentaires, de la population mondiale et les préoccupations environnementales pourraient modifier nos habitudes alimentaires. La BBC dresse le portrait de nos assiettes de demain (lien en anglais).
En entrée, une terrine de sauterelles…
Ils pourraient devenir la base de notre alimentation. Ils ont autant de valeur nutritive que la viande ordinaire et sont une grande source de protéines, rapporte la BBC, citant des chercheurs de la Wageningen University, aux Pays-Bas. Mieux, ils coûtent moins cher que le bœuf et ont une empreinte carbone faible. Selon la chaîne britannique, l'aspect de la "viande" ne devrait pas trop changer. On mangerait à l'avenir des steacks et des saucisses d'insecte.
… suivie d'un tournedos-éprouvette…
Des scientifiques néerlandais ont annoncé en février qu'ils tiendraient prêt en octobre le premier hamburger fait à partir de cellules souches bovines. Montant de ce steak expérimental, fait de bandes de tissu musculaire cultivé in vitro : 250 000 euros. L'intérêt ? Pas d'animaux abattus, moins de gaz à effet de serre et moins de consommation d'eau, sans compter qu'il ne serait plus nécessaire d'utiliser de grandes superficies pour élever le bétail.
… pour le dessert, une galette d'algues…
Pour finir, la BBC rappelle que les algues pourraient résoudre certaines pénuries alimentaires ou encore servir de biocarburants. D'ores et déjà, dans le monde, "145 espèces" d'algues sont utilisées comme denrées alimentaires. Parmi elles, la spiruline ou "algue bleue". Dans certains pays du Sahel, comme au Tchad, rapporte la FAO, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, cette algue, riche en protéines et en fer, est récoltée et transformée en galettes. La FAO y voit même une source de bénéfices pour certains pays pauvres, grâce à la commercialisation de cette algue comme complément alimentaire dans les pays occidentaux.
… le tout en musique
Chercher à améliorer l'aspect, l'odeur ou encore la texture de la nourriture n'est pas une nouveauté. Mais selon une étude de l'université d'Oxford (lien en anglais), certains sons pourraient modifier le goût, qui deviendrait plus sucré ou plus amer. Un restaurant trois étoiles anglais, le Fat Duck, sert déjà de la nourriture accompagnée d'un iPhone pour reproduire le son de la mer, ce qui est censé évoquer la fraîcheur des aliments.
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