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Des Américains portent plainte contre Facebook et son outil de reconnaissance faciale

Un juge californien a reconnu leurs plainte comme légitime. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Un utilisateur se connecte à Facebook, à Bordeaux, le 30 janvier 2013. (REGIS DUVIGNAU / REUTERS)

Facebook a des ennuis judiciaires outre-Atlantique. La firme de Mark Zuckerberg va devoir répondre devant la justice en Californie d'accusations de collecte illégale de données privées d'utilisateurs. Les plaignants mettent en cause l'outil servant à identifier automatiquement les personnes figurant sur les photos publiées sur son réseau, une fonctionnalité polémique lancée par Facebook en 2010. 

Jeudi 5 mai, un juge de San Francisco a rejeté un recours du réseau social américain et jugé recevable les plaintes au civil de trois utilisateurs reprochant à Facebook d'avoir collecté "secrètement et sans leur consentement" des "données biométriques dérivées de leur visage", utilisées ensuite pour faire de la reconnaissance faciale.

L'outil de reconnaissance faciale de Facebook avait déjà suscité des craintes quant au respect de la vie privée des utilisateurs en Europe, à la suite desquelles le groupe en avait suspendu l'utilisation en 2012.

Un scan "sans le consentement" des utilisateurs 

Cet outil, qui suggère un nom en fonction d'une photo, repose sur un programme de reconnaissance faciale qui scanne les photos du réseau où des personnes sont déjà identifiées, afin de constituer des sortes de profils répertoriant des caractères géométriques du visage propres à chaque individu. Ces profils sont ensuite comparés aux nouveaux clichés mis en ligne pour proposer des identifications, comme l'explique Slate.fr.

"Le tribunal accepte comme vraies les allégations des plaignants selon lesquelles la technologie de reconnaissance faciale de Facebook comprend un scan de la géométrie faciale fait sans le consentement des plaignants", écrit le juge dans sa décision, jugeant "plausible" leur demande de dédommagements.

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