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Trois questions sur la fermeture du site Zone Téléchargement

Plusieurs personnes ont été placées en garde à vue après la mise hors ligne du portail de téléchargement illégal de musique, de films et de jeux vidéo par la gendarmerie nationale.

Article rédigé par Robin Prudent, franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des personnes tapant sur des claviers d'ordinateur.  (MAXPPP)

Black-out sur le portail pirate français Zone Téléchargement. La gendarmerie nationale a annoncé, lundi 28 novembre, la mise hors ligne du site qui recensait des liens pour télécharger illégalement et gratuitement des films, des séries, de la musique, des jeux vidéo.

Pourquoi le site a-t-il été fermé ?

A l’origine de cette fermeture, une plainte déposée en novembre 2014 par des membres de l’Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle (Alpa) et de la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem). Une enquête des gendarmes du Centre de lutte contre les criminalités numériques, basé à Toulouse (Haute-Garonne), a ensuite mené à la fermeture du site.

Selon la gendarmerie nationale, le préjudice causé par Zone Téléchargement est estimé à 75 millions d'euros pour les ayants-droit (artistes et propriétaires des oeuvres à télécharger). Le site comptabilisait en moyenne 3,7 millions de connexions par mois.

Que risquent les administrateurs et les clients ?

Pour les autorités, la difficulté de l'enquête résidait dans l'identification des éditeurs, permettant de démanteler le réseau. Cinq administrateurs du site Internet ont été interpellés lundi après-midi. Ils étaient toujours en garde à vue mardi à 10 heures, confirment les enquêteurs à franceinfo.

Les risques encourus sont élevés. En septembre, l’administrateur du site pirate OMGTORRENT, créé en 2008 et actif jusqu’à la fin de 2015, avait été condamné à 5 millions d’euros de dommages et intérêts et à un an de prison dont huit mois ferme pour la diffusion illégale à grande échelle de films et musiques.

Dans cette affaire, quatre clients du site, identifiés grâce à l'adresse IP de leur ordinateur, avaient aussi été condamnés à un mois de prison avec sursis chacun.

Est-ce une première ?

Le 16 novembre, le Centre de lutte contre les criminalités numériques avait déjà fait fermer What.cd, un site de partage musical, pour contrefaçon, après une plainte de la Sacem.

Mais le plus retentissant coup de filet des autorités contre un site de téléchargement reste celui du parquet fédéral américain qui a fait fermer le 19 janvier 2012 l'un des plus importants sites de partage de fichiers au monde, Megaupload.com. Cinq ans après sa fermeture, son fondateur Kim Dotcom a annoncé le retour du service dans une nouvelle version pour janvier 2017.

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