Échec de la cession de Bouygues Telecom : Martin Bouygues met en cause un des opérateurs
Les négociations quadripartites menées depuis janvier pour une cession de Bouygues Telecom à Orange sont annulées, ont annoncé les deux groupes, vendredi. Le PDG de Bouygues se justifie dans une interview au "Figaro".
Il accuse, sans donner de nom. Martin Bouygues, PDG du groupe Bouygues, a expliqué l'échec des négociations pour une cession de sa filiale télécoms par le manque de volonté de l'un des quatre opérateurs de les voir aboutir, dans un entretien au Figaro (article payant), dimanche 3 avril. "Si nous étions quatre à la table des négociations, nous n'étions que trois à vouloir aboutir", confie-t-il.
Bouygues Telecom et Orange ont annoncé, vendredi, la fin des négociations quadripartites menées depuis janvier pour une cession du premier au second, avec le rachat de certains de ses actifs par Iliad-Free et SFR.
"Les conditions d'une opération n'étaient tout simplement pas réunies. (…) Manifestement, l'un des protagonistes nourrissait l'ambition d'avoir le maximum en payant le minimum, tout en gardant la possibilité de se retirer", déplore Martin Bouygues. Interrogé sur le fait de savoir s'il désigne Xavier Niel, le patron de Free, le PDG de Bouygues se contente de répondre : "Je laisse chacun libre de ses interprétations."
Des points de désaccord
Il détaille par ailleurs les points de désaccord avec l'Agence des participations de l'Etat (APE), actionnaire de référence d'Orange, avec qui il a aussi mené des négociations, tout en expliquant que ces derniers n'étaient pas rédhibitoires.
"Je souhaitais que Bouygues soit un actionnaire, certes minoritaire, mais significatif d'Orange", or "la vision de l'APE nous réduisait à un rôle d'actionnaire minoritaire, avec très peu de droits, tout en nous demandant de payer le prix d'une participation majoritaire". "Cela dit, ce n'est pas cela qui a bloqué in fine l'opération, nuance-t-il. Cette négociation-là, au niveau politique, aurait pu aboutir."
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