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Waze, l'avertisseur de radars qui cartonne sur smartphone

Article rédigé par Bastien Hugues
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le GPS communautaire Waze permet aux utilisateurs connectés de signaler la présence de patrouilles de police sur le bord de la route, et donc de contrôles de vitesse éventuels. (BASTIEN HUGUES / FRANCETV INFO)

Le GPS communautaire fait partie des applications les plus téléchargées du moment.

Si vous partez ou revenez de vacances en voiture, et que vous possédez un smartphone, c'est l'application qu'il vous faut. Trois ans après son lancement, le GPS social Waze est l'un des succès de l'été 2013. Figurant dans le top 20 des applis gratuites les plus téléchargées sur iPhone et dans le top 30 sur Android, Waze séduit visiblement ses utilisateurs, avec une note moyenne de 4,5/5.

Un carton qui n'a pas échappé à Google. Revendiquant plus de 50 millions d'utilisateurs dans le monde, dont environ trois millions en France, la start-up israélienne vient d'être rachetée par le géant du web, pour la modique somme de 966 millions de dollars (environ 727 millions d'euros).

La force de Waze : être gratuit, d'une part, mais aussi et surtout annoncer la présence de radars fixes et mobiles, alors même que les avertisseurs de radars sont rigoureusement interdits en France.

Comment ça fonctionne ?

Chaque utilisateur de Waze doit se créer un compte pour pouvoir accéder à l'application. Ensuite, le GPS communautaire repose sur l'entraide : chaque "wazer" bénéficie des informations signalées par les autres utilisateurs (embouteillage, accident, contrôle de police, radar mobile, véhicule en panne…).

Lorsqu'une information concerne votre trajet, vous pouvez la confirmer ou la supprimer, si elle est obsolète. Plus vous contribuez, plus votre note augmente, et plus vos signalements influencent le calcul du temps de trajet des autres "wazers".

Est-ce fiable ?

Pour ses vacances, l'auteur de cet article a testé Waze à l'aller, comme au retour. Au total, un peu plus de 2 000 km d'autoroutes, de nationales et de départementales, et très peu de signalements erronés. A chaque véhicule de police aperçu sur le bord de la route, un signalement de contrôle de vitesse avait bien été effectué par un "wazer". Et réciproquement.

Côté circulation : aucun souci constaté non plus. Mieux : alors qu'un embouteillage de 3 km est signalé à un péage par des utilisateurs, Waze conseille de sortir de l'autoroute pour y revenir aussitôt. Un peu déroutante sur le moment, l'opération consiste tout simplement à contourner le péage principal et ainsi gagner une vingtaine de minutes.

Est-ce légal ?

Waze permet donc d'être averti de la présence d'une voiture de police effectuant des contrôles de vitesse. Mais est-ce bien légal, alors que les avertisseurs de radars sont formellement interdits en France depuis le 4 janvier 2012 ? La loi est claire : utiliser des "dispositifs ou produits visant à avertir ou informer de la localisation" des radars est passible de 1 500 euros d'amende et d'un retrait de six points sur le permis.

Problème : les utilisateurs de Waze, qui ont bien ouvert un compte, restent cependant anonymes. Et surtout, un policier ou un gendarme n'a pas le droit de fouiller le contenu d'un téléphone mobile, et donc de savoir si vous utilisez ou non l'application. Conclusion du site Numerama : "Il faudrait fermer Waze, ce qui semble impossible vu sa dimension internationale, ou partir dans une bataille judiciaire pour obtenir à l'étranger les identifiants français de ceux qui signalent les radars, pour ensuite les poursuivre en justice en France". Une procédure qui demanderait bien du temps.

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