Jardinerie : l'olivier, un arbre à la mode
Il y a quelques années encore, c'était un arbre destiné à la production d'huile ou de fruit. Aujourd'hui, il est devenu la coqueluche des jardiniers amateurs ou professionnels. On plante par dizaines les jeunes pousses, on s'arrache les arbres.
A l'est de la Sicile, la plus grande pépinière d'oliviers d'Europe. Ici, on les produit à perte de vue. Les oliviers boules sont les plus vendus en ce moment. Pour répondre à la demande, le pépiniériste a automatisé la taille avec cette mesure fabriquée sur mesure.
La tendance est à la croissance. Il y a 10 ou 15 ans, on faisait environ 10 O00 oliviers par an. Désormais, on en cultive 350 000.
Ici, on bouture des milliers de branches d'olivier pour les transformer en petits arbres. C'est devenu un produit de grande consommation. Ce mini-olivier et sa fiole d'huile, vendus 8 euros, sont destinés au Nord de la France.
Ce sont des petits modèles qui ont beaucoup de succès en Europe du Nord S'ils ne tiennent pas, pour les clients ce n'est pas grave. Ils en rachètent la saison d'après.
Destination1500 km plus au nord, la région parisienne. Une jardinerie vend ces mini-oliviers.
Quand j'ouvre ma fenêtre le matin et qu'il pleut à Paris, je me dis que l'olivier portera ses fruits et me rappelle les vacances.
Cela rappelle l'Italie, les régions où il fait beau.
Retour en Italie, le boum de l'olivier se mesure. Succès aussi pour les arbres centenaires, voir millénaires. Ils coûtent plusieurs milliers d'euros. Cet engouement a défiguré le sud de l'Italie. Ce champ a été déraciné pour être vendu. Les autorités ont décidé de sanctuariser les vénérables arbres: 5 millions de spécimens recensés, géolocalisés par satelitte.
Avec le GPS, on connaît l'emplacement de chaque arbre monumental.
Malgré son succès, l'olivier n'est jamais autant à sa place que dans son milieu naturel.
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