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L'entreprise Heuliez va déposer le bilan, 280 postes menacés

Le carrossier avait déjà été sauvé deux fois de la faillite ces dernières années. 

Article rédigé par franceinfo
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Chaîne de production de la voiture électrique Simply City, fabriquée par l'entreprise Heuliez à Cerizay (Deux-Sèvres), le 18 novembre 2010.  (MAXPPP)

Tout est à refaire. Après deux dépôts de bilan en cinq ans et demi, et autant de reprises d'activité, le carrossier Heuliez, basé à Cerizay, dans les Deux-Sèvres, a annoncé qu'il était de nouveau en faillite, lundi 8 avril, selon une information du Monde. L'annonce a été faite lors d'un comité d'entreprise. Environ 280 postes sont menacés.

700 véhicules électriques vendus, contre 12 000 prévus

Présidente de la région Poitou-Charentes, Ségolène Royal avait fait de cette entreprise sa vitrine, en soutenant la relance de ses activités en 2009. Mais aujourd'hui, Heuliez est à nouveau "en grande difficulté". "Mia Electric, qui fabrique les véhicules électriques, n'en a écoulé que 700 environ en 2012, très loin des 12 000 prévus et du seuil qui permettrait de gagner de l'argent. Quant à la société qui a gardé le nom d'Heuliez, elle va déposer le bilan", précise Le Monde

Une fois la cessation de paiement déclarée, l'entreprise devrait être placée en redressement judiciaire et un administrateur judiciaire nommé pour tenter de retrouver des repreneurs. "Deux industriels étrangers sont déjà en contact avec la société", ajoute Le Monde.

Heuliez déjà sauvé à deux reprises par le passé

Heuliez avait connu sa première procédure de sauvegarde en octobre 2007. Le tribunal de Niort place à nouveau l'entreprise en redressement judiciaire en avril 2009, son sauvetage passant alors par la voiture électrique. Quelques mois plus tard, un repreneur se fait connaître : le groupe Bernard Krief Consulting (BKC). "Heuliez est sauvé", s'emballe Ségolène Royal. Mais le groupe BKC n'apporte pas les fonds promis. L'entreprise est placée pour la deuxième fois en redressement judiciaire.

L'industriel deux-sévrien est alors repris par un trio franco-allemand : le groupe français Baelen Gaillard Industrie (BGI), couplé aux groupes allemands ConEnergy et Kohl. BGI prend en charge l'activité de carrossage, tandis que Kohl reprend la partie véhicules électriques, sous le nom de Mia Electric. Une activité pour le moment encore trop atone, visiblement, pour garantir la pérennité d'Heuliez.

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