La famille Peugeot prête à céder le contrôle de PSA à GM, qui n'en veut pas
C'est ce qu'ont affirmé plusieurs sources à l'agence Reuters. Cependant, l'américain General Motors a fait savoir que cela ne l'intéressait pas pour l'instant.
Peugeot va-t-il passer sous le contrôle de l'Américain General Motors ? Aux abois, la famille Peugeot serait prête à céder le contrôle de PSA Peugeot Citroën si elle parvient à convaincre General Motors (GM) de renforcer l'alliance entre les deux groupes et d'injecter de nouveaux fonds, ont confié plusieurs sources proches du dossier à l'agence Reuters, jeudi 27 juin.
Cependant, General Motors a fait savoir qu'il n'avait pas l'intention d'investir davantage pour l'instant. "Notre position est inchangée: nous n'avons pas l'intention d'investir des fonds supplémentaires dans PSA en ce moment", a déclaré un porte-parole de General Motors dans un courriel envoyé à l'AFP.
PSA et la famille fondatrice du groupe automobile français, qui en contrôle toujours le capital, se sont à nouveau tournés vers GM, deuxième actionnaire à hauteur de 7%, après avoir examiné en vain d'autres partenariats possibles. Ils s'étaient notamment tournés vers le constructeur chinois Dongfeng, allié de PSA via une co-entreprise en Chine.
"La famille Peugeot a accepté de devoir céder le contrôle"
Selon les sources de Reuters, les discussions exploratoires ont porté sur une vente de 30% du groupe à un consortium conduit par le groupe chinois, mais n'ont pas abouti. "GM est confronté au même problème de surcapacité avec [sa filiale européenne] Opel, et c'est pour cette raison que PSA essaie de le convaincre de fusionner les deux", a indiqué une des sources, sous couvert d'anonymat. "La famille Peugeot a maintenant accepté qu'elle devra céder le contrôle, donc ce n'est plus un obstacle."
Les Peugeot détiennent actuellement 25,44% du capital de PSA et 38,07% des droits de vote. La famille a déjà laissé diluer sa participation lors de l'augmentation de capital d'un milliard d'euros organisée en mars 2012 dans le cadre de l'alliance avec General Motors, puisqu'elle détenait avant cette opération 30,96% du capital et 48,3% des droits de vote.
L'Etat pas opposé "par principe"
GM, PSA et la famille Peugeot ont refusé tout commentaire. "Nous ne commentons pas les spéculations ou les rumeurs", a répondu un porte-parole du groupe français. La semaine dernière, le directeur général de General Motors, Dan Akerson, a répété devant des journalistes en Chine qu'il n'avait pas l'intention à ce stade d'injecter des fonds supplémentaires dans son partenaire, tout en ajoutant : "Si nous voyons que des choses changent, nous évaluerons la situation."
Une source gouvernementale a dit s'attendre à ce que PSA présente un nouveau plan de marche dans les prochains mois. Et si l'Etat n'est pas opposé "par principe" à ce que le premier constructeur français soit contrôlé par un groupe étranger, il veillera à la préservation des sites et des emplois en France, selon cette source.
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