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La Syrie refuse des visas à trois observateurs de l'ONU

Le cessez-le-feu est violé quotidiennement dans le pays, où 31 personnes ont perdu la vie mardi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des observateurs de l'ONU, le 26 avril 2012, à Damas (Syrie). (LOUAI BESHARA / AFP)

Les relations sont grippées entre l'ONU et la Syrie. Le régime syrien a refusé des visas à trois observateurs censés surveiller le cessez-le-feu. Un cessez-le-feu qui est par ailleurs largement ignoré par le président Bachar Al-Assad : 31 personnes sont mortes mardi 1er mai.

"Il y a eu trois refus jusqu'à présent", a annoncé à New York le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Hervé Ladsous, sans préciser la nationalité des observateurs ou les raisons invoquées par Damas. Mais selon des diplomates, le gouvernement syrien rechigne à laisser entrer des citoyens de pays occidentaux comme les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni ou l'Allemagne, hostiles au régime de Bachar Al-Assad, ou arabes comme l'Arabie saoudite et le Qatar, qui soutiennent l'opposition syrienne.

Des armes lourdes toujours dans les villes

Hervé Ladsous a ajouté que "les 24 observateurs" déjà sur le terrain avaient constaté que des "armes lourdes" étaient encore présentes dans les villes, en violation du plan de paix de Kofi Annan. Le nombre d'observateurs doit passer à 300 alors que plus de trois semaines après son entrée en vigueur, le cessez-le-feu est violé quotidiennement.

De fait, sur le terrain, 31 personnes ont péri dans de nouvelles violences mardi, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Dix civils, dont neuf membres d'une même famille, ont notamment péri dans un pilonnage des troupes du régime sur un village de la province d'Idleb (nord-ouest). Ce pilonnage survient au lendemain de trois attentats à la voiture piégée contre des sièges de la Sécurité à Idleb qui ont fait au moins 20 morts, en majorité des policiers, selon l'OSDH. Les médias officiels ont parlé de neuf morts, dont un officier, en imputant les attaques à des "terroristes".

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