Le volcan Eyjafjöll, une bonne dose d'engrais pour l'océan Atlantique
Les clients des compagnies aériennes l'avaient maudi en 2010. Les poissons pourraient l'adorer.
L'Eyjafjöll, dur avec les cieux, clément avec les eaux. L'éruption de ce volcan islandais au nom imprononçable avait affolé le transport aérien européen en 2010. Mais voilà qu'une étude britannique explique que les centaines de millions de tonnes de cendres rejetées lors du phénomène ont fertilisé une zone océanique de 570 000 km² dans l'Atlantique nord, à grand renfort de fer. Révélées par Le Parisien (abonnés) jeudi 21 mars, les conclusions de cette recherche ont été initialement publiées dans la revue américaine Geophysical Research Letters.
A certains endroits, la teneur en fer aurait été multipliée par cinquante, selon des chercheurs du Centre national d'océanographie de Southampton. Ce qui pourrait favoriser la croissance du phytoplancton, et donc augmenter l'effectif des animaux qui s'en nourrissent. Mais l'équipe scientifique nuance cette découverte. Car l'apport de fer a entraîné la disparition de nitrates, également nécessaires au plancton végétal. Il est ainsi très difficile d'établir la conséquence d'une éruption volcanique sur l'importance des populations animales.
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