Les indépendantistes remportent les élections législatives en Catalogne
Convergencia i Unio, la formation du président de la Généralité, Arturo Mas, recule mais reste la première formation politique.
Les partis souverainistes ont remporté la majorité lors des élections législatives dimanche 25 novembre en Catalogne. Convergencia i Unio, la formation du président de la Généralité, Artur Mas, recule mais elle reste le premier parti, son leader ayant toutes les chances de conserver son poste. Les enseignements du scrutin.
Le référendum d'autodétermination toujours possible
La volonté de réaliser lors de la prochaine législature une consultation populaire destinée à déterminer une possible indépendance de la Catalogne a été réaffirmée dès l'annonce des résultats par le responsable de la campagne de Convergencia i Unio : "une fois de plus, CiU gagne les élections. Conséquence de ces premiers résultats, la prochaine législature aura comme objectif la consultation des Catalans sur l'autodétermination". Mais la CiU n'a plus que 50 sièges au Parlement, contre 62 lors de la précédente législature. Quant aux partis tentés par l'indépendance, ils sont quatre, de tailles et de natures très différentes.
Les partis nationalistes en progrès
La gauche catalane et les partis catalans sont ceux qui ont le plus progressé dans ce scrutin. Les socialistes, représentés en Catalogne par le Partit dels Socialistes (PSC) ont connu un fort recul. Ils confirment leur place au second rang en nombre de votes mais sans avoir guère d'avance sur l'antenne locale du PP de Mariano Rajoy, le chef du gouvernement espagnol. Esquerra Republicana, autre formation nationaliste, occupe le troisième rang, mais grace au scrutin de liste compte un député de plus que les socialistes. La fronde indépendantiste semble surtout avoir profité à ce parti de la gauche indépendantiste historique qui double sa représentation parlementaire.
Ces résultats obligeront la coalition nationaliste conservatrice d'Artur Mas à faire des alliances avec d'autres partis. Artur Mas, en conflit ouvert avec Madrid, qui a refusé un pacte fiscal offrant plus d'autonomie budgétaire à cette région du nord-est de l'Espagne, a mené toute sa campagne sur la promesse d'un référendum sur l'autodétermination de la Catalogne, dans un contexte de forte poussée indépendantiste.
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