Mali : l'ONU donne son feu vert au déploiement d'une force internationale
La résolution du Conseil de Sécurité de l'ONU n'a pas fixé de calendrier précis.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité, jeudi 20 décembre, une résolution autorisant le déploiement d'une force internationale au Mali pour chasser les groupes islamistes extrêmistes qui contrôlent le Nord-Mali depuis six mois. Le texte évoque un déploiement sur "une période initiale d'un an". En revanche, il ne fixe pas de calendrier précis.
Depuis plusieurs semaines, une bonne partie de la communauté internationale ne jure plus que par une intervention militaire dans la région où règne désormais l'application de la charia, où sont détruits des mausolées, et où se multiplient les prises d'otages par divers groupes islamistes.
Le texte validé jeudi a été mis au point par la France et était soutenu par les Etats-Unis, le Royaume uni, le Maroc et le Togo. Cette résolution 2085 comporte deux volets.
Sur le plan politique
La résolution appelle Bamako à lancer un "dialogue politique pour rétablir pleinement l'ordre constitutionnel", notamment en organisant des élections présidentielles et législatives avant avril 2013.
Elle invite aussi les autorités maliennes de transition à engager des négociations "crédibles" avec les groupes présents dans le nord du pays, essentiellement les Touareg, qui se dissocieront des "organisations terroristes" contrôlant cette région dont Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) et Mujao.
Sur le plan militaire
Il s'agira de reconstruire l'armée malienne et d'entraîner les troupes panafricaines qui feront partie de la force - appelée Mission internationale de soutien au Mali (MISMA) - afin de les rendre prêtes à reconquérir le Nord
Mais il faudra que le Conseil de sécurité s'estime "satisfait" de l'état de préparation de cette force, à partir de certains critères précis (entraînement, efficacité de la structure de commandement, équipement, adaptation au terrain) avant qu'elle puisse se déployer. Des responsables de l'ONU et des diplomates estiment que la reconquête de cette partie du pays ne pourra en tout état de cause pas commencer avant l'automne 2013, pour des raisons climatiques et de préparation.
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.