Marina : deux associations vont poursuivre l'Etat
Innocence en danger et Enfance et partage entendent dénoncer "l'enquête carencée" de la justice dans la mort de la fillette.
Elles ont pris leur décision. Deux associations de défense de l'enfance, Innocence en danger et Enfance et partage, ont annoncé jeudi 26 juillet qu'elles assigneraient l'Etat pour "faute lourde", début septembre, afin de dénoncer "l'enquête carencée" de la justice dans l'affaire Marina.
Les parents de Marina Sabatier, morte à l'âge de 8 ans durant l'été 2009 sous leurs coups, ont été condamnés le 26 juin à trente ans de réclusion pour faits de torture et barbarie ayant entraîné la mort.
"Absence de réactivité des services sociaux"
Les deux associations, qui s'étaient portées partie civile, estiment dans un communiqué que le procès "a révélé les dysfonctionnements des services de protection de l'enfance, la lourdeur des procédures et l'absence de réactivité des services sociaux face aux situations d'urgence".
Les services sociaux avaient été alertés à la mi-juin 2008 pour des suspicions de mauvais traitements. Le parquet du Mans (Sarthe) avait de son côté ouvert une enquête, classée sans suite le 6 octobre 2008, faute d'éléments suffisants caractérisant l'infraction pénale.
Une mission d'information parlementaire sur la maltraitance ?
Le classement sans suite de l'affaire par le parquet, dix mois avant la mort de la fillette, au terme d'une "enquête préliminaire carencée" et malgré plusieurs signalements, est révélateur d'un "fonctionnement défectueux de la justice", selon les associations, qui mettent en cause la responsabilité de l'Etat.
Les deux associations ont par ailleurs saisi la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale pour lui demander la création d'une mission d'information parlementaire sur "la prévention, l'alerte et le suivi de l'enfance maltraitée".
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