Marseille. Des policiers municipaux manifestent contre le travail le week-end
Pour un syndicaliste, le travail de la police municipale n'est pas d'assumer les problèmes actuels de la délinquance à Marseille.
CRIMINALITE A MARSEILLE – Ils sont dans la rue, mais pas pour patrouiller. Quelque 150 policiers municipaux ont manifesté, mardi 4 décembre, à Marseille (Bouches-du-Rhône). Ils demandaient le retrait d'un projet de la municipalité UMP leur demandant de travailler plus souvent le week-end et dans des horaires décalés. Les manifestants n'étaient pas en tenue, mais portaient des casquettes siglées "police municipale". Selon un syndicaliste, le préavis de grève, déposé par l'intersyndicale, a été suivi par plus de la moitié des effectifs de la police municipale de Marseille, qui compte environ 320 agents.
"Notre direction nous demande trop de flexibilité, on nous 'corvéalise', on est devant un flot grandissant de missions avec des vacations plus nombreuses le week-end, le soir... et ce, sans compensation", a déclaré à l'AFP Alain Vollaro, secrétaire-adjoint FO des territoriaux, majoritaire. Or, il a souligné que le travail de la police municipale n'est pas d'assumer les problèmes actuels de la délinquance à Marseille. Et de préciser que dans la cité phocéenne, "le ratio agents-habitants est déjà bien inférieur à celui d'autres grandes villes", soit de 1 policier municipal pour 2 500 habitants, sachant qu'il est, selon lui, de 1 pour 1 000 ailleurs.
Un autre syndicat réclame des armes à feu
Selon un communiqué du syndicat de défense des policiers municipaux (SDPM), qui n'appelle pas à la grève mardi et se présente comme le premier syndicat professionnel en France, "la problématique ne se situe pas dans l'augmentation de la contrainte de travail". Ce syndicat réclame que les policiers soient dotés d'armes à feu et demandent le recrutement de 50 fonctionnaires supplémentaires à Marseille.
Le SDPM souligne qu'il n'est "plus possible, avec la montée de la délinquance, de fuir ses responsabilités en la matière". "Nous ne sommes pas des sous-flics", conclut le SDPM.
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