Mers-les-Bains : la station balnéaire des Années Folles
Cette semaine, nous vous faisons découvrir quelques-uns des plus beaux endroits de France en bord de mer. Aujourd'hui direction la Somme, à Mers-les-Bains, qui a connu ses heures de gloire pendant les Années Folles.
C'était l'une des vedettes des Années folles : Mers-Ies-Bains. Pour observer ce paysage magnifique au pied des falaises, quelques demoiselles ont pris place il y a plus de 100 ans. ces villas restent une attraction pour les touristes, et font la fierté des habitants.
Quand on voyait les communes avoisinantes, c'est la seule qui a une architecture comme ça.
De l'extérieur ça donne envie et on a envie d'y rentrer.
Rentrer à l'intérieur de ces maisons, c'est le métier de Nicolas Andrieu, un majordome. Il est chargé de s'occuper de ces villas en location. En ouvrant les fenêtres, on revient plus d'un siècle en arrière. A l'époque de la mode des bains de mer, quand le chemin de fer mettait la ville à quelques heures de Paris. Attirant ainsi une population aisée, venue jouer au casino.
C'était un peu le phénomène du 19e siècle. C'était des grands balcons, le soir c'était voir et être vu.
Le premier style adopté par ces propriétaires a été plutôt local.
On trouve toujours un fronton en pointe, en haut. On retrouve ça sur Amiens, Arras. Et des briques rouges. Dans les années 80, les briques ont été recouvertes.
Tout le long, un festival de couleurs et de constructions. Parmi elles, la villa Santa Teresa avec ses décorations en fer forgé. Normal pour un endroit qui a accueilli Gustave Eiffel. Voici un incroyable mélange de plusieurs styles. La villa française, et plus loin, sa copie : la villa parisienne. Toutes deux construites par un armateur pour chacune de ses filles.
On retrouve les appartements parisiens, les moulures. On est dans le style anglais.
D'année en année, un véritable concours dans chaque rue pour savoir qui aurait la maison la plus décorée.
L'architecture devient complètement folle. Par la volonté de l'architecte qui veut se différencier d'un autre ou d'un propriétaire qui a vu une villa plus jolie et en veut plus.
La Première Guerre mondiale mettra fin aux folies architecturales en laissant ces villas comme seul souvenir de cette belle époque.
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