"Universel, différencié et contraignant" : comment François Hollande voit l'accord de la COP21
Le président de la République a rappelé qu'un accord devait être trouvé à Paris le 12 décembre.
Ils martèlent le message. Après Ségolène Royal et Laurent Fabius, c'est au tour de François Hollande de fixer les conditions pour un accord réussi à l'issue de la COP21. En ouverture de la conférence climat, le chef de l'Etat a annoncé qu'il souhaitait un accord "universel, différencié et contraignant". Francetv info revient sur les trois termes utilisés par le président de la République et leur signification.
1"Universel" : des efforts pour tous
Selon François Hollande, "aucun Etat ne doit pouvoir se soustraire à ses engagements". Pour le président de la République, chaque pays doit contribuer à lutter contre le réchauffement climatique. "Un objectif que n’a jamais atteint le protocole de Kyoto, appliqué pourtant par 182 pays sur 192 en 2005", rappelle Le Parisien. En effet, l'accord a été rejeté par le Congrès américain. Le quotidien souligne aussi que la prolongation du protocole de Kyoto pour la période 2012-2020 n'a pas été suivie par la Russie, ni par le Canada.
2"Différencié" : des adaptations selon les pays
Mais François Hollande estime que les écarts de développement doivent être "pris en compte". "Les pays développés doivent assumer leur responsabilité historique, ce sont eux qui ont émis pendant des années le plus de gaz à effet de serre, les pays émergents doivent accélérer leur transition énergétique, les pays en développement doivent être accompagnés dans leur adaptation aux impacts climatiques", détaille-t-il.
Le Parisien explique ainsi que l'Inde et la Chine, signataires du protocole de Kyoto en 1997, n’avaient pas été soumises à l'époque à des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, du fait de leur statut de pays en développement. "Or [ces pays] sont tous deux parmi les plus gros pollueurs de la planète aujourd'hui", souligne le quotidien.
3"Contraignant" : des sanctions à prévoir ?
Enfin, la France milite pour que l'accord soit contraignant. Reste à savoir comment il serait possible d'obliger les pays à respecter leurs engagements. "Il faut trouver un juste équilibre entre un excès de souplesse, qui conduirait à des engagements purement éthiques, et un excès de rigueur absolue, qui mènerait à des sanctions administrées par une juridiction internationale", explique le juriste Laurent Neyret au Monde.
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