Obama bloque les nouveaux forages en Arctique avant l'arrivée de Trump
Cette annonce, qui survient à un mois de l'arrivée de Donald Trump aux Etats-Unis, risque de provoquer une levée de boucliers dans le camp républicain.
Le président américain Barack Obama a interdit, mardi 20 décembre, de manière permanente, tout nouveau forage d'hydrocarbures dans de vastes zones de l'océan Arctique et de l'océan Atlantique.
Cette interdiction survient à un mois de l'arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump. Mais le milliardaire a promis de supprimer nombre de règlementations environnementales et cela risque de provoquer une levée de boucliers dans le camp républicain.
Aujourd'hui, en partenariat avec nos voisins et alliés du Canada, les Etats-Unis franchissent une étape historique pour (...) préserver les écosystèmes de l'Arctique.
50 millions d'hectares protégés
Dans l'océan Arctique au large de l'Alaska, Barack Obama a interdit tout nouveau forage sur un peu plus de 50 millions d'hectares qui comprennent toutes les eaux américaines de la mer des Tchouktches et une large partie des eaux américaines de Beaufort. Dans l'Atlantique, Barack Obama a désigné 31 canyons sous-marins où tout forage sera également interdit.
De son côté, le Canada a annoncé l'interdiction de manière permanente de tout nouveau forage de pétrole ou de gaz dans les eaux canadiennes de l'Arctique, avec une révision prévue tous les cinq ans.
Une loi déjà utilisée par Eisenhower et Clinton
Le président américain a également évoqué la nécessité de réduire la dépendance aux énergies fossiles pour lutter contre le changement climatique. Pour agir à quelques semaines de son départ, Barack Obama s'appuie sur une loi de 1953 (Outer Continental Shelf Lands Act). Ce texte donne aux présidents le pouvoir de protéger les eaux fédérales de toute exploration de gaz ou de pétrole. Elle a déjà été utilisée par plusieurs de ses prédécesseurs, dont Dwight Eisenhower et Bill Clinton.
La décision prise mardi s'appuie sur "une base légale solide" et ne peut être remise en cause par un autre président, a affirmé un haut responsable de la Maison Blanche.
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