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Pour protéger le climat, protégeons aussi l’océan

La 3e conférence internationale "Our Ocean" s'est ouverte ce jeudi à Washington. Les experts de la pollution marine et les utilisateurs de la mer vont débattre des solutions pour protéger l'océan, un régulateur naturel de chaleur.   

Article rédigé par Anne-Laure Barral, franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les océans et la mer, ici polluée par du plastique au large de Naples, au centre des discussions de la 3e conférence internationale "Our Ocean" aux Etats-Unis (TON KOENE / TON KOENE)

Pour protéger le climat, il faut aussi protéger l’océan. C’est le mot d’ordre de la 3e conférence internationale appelée "Our Ocean" organisée ce jeudi et demain à Washington par le secrétaire d’Etat américain John Kerry. Des centaines de responsables politiques, d’experts, de professionnels de la pêche et du tourisme cherchent des solutions pour préserver le rôle essentiel des océans pour le climat.

L'océan : un climatiseur naturel

Nous pensions habiter sur la planète Terre mais elle devrait plutôt s’appeler la planète Mer avec 70 % de sa surface recouverte par les océans. Ils captent un tiers de notre dioxyde de carbone (CO2) et jouent un rôle de climatiseur. Mais Françoise Gail, directrice de recherche au CNRS, craint que "notre clim" tombe en panne. Actuellement, l'océan absorbe 92 % de la chaleur. "Son rôle de régulateur est très important", dit-elle. "En général, on voit nos côtes, la température de l'eau, les méduses qui pullulent mais là c'est quelque chose qui va beaucoup plus loin et sur des générations". 

Pour l’ancienne navigatrice Catherine Chabaud devenue Déléguée à la mer et au littoral, l’océan a trop longtemps servi de poubelle à cause du rejet des boues rouges, des déchets nucléaires et il est devenu un continent de plastique : "On a imaginé à une époque que la mer était résiliente (...) Il faut regarder devant et collectivement chercher des solutions."  

L'océan n'est plus oublié

Pourtant, les deux tiers de la population mondiale vivent au bord de la mer, d'où l'importance des études transversales élargies aux océans. Pour Agathe Euzen, de l’Institut d’écologie et d’environnement, l’océan commence enfin à être pris en compte dans les négociations internationales sur le climat.

En 2014, il n'y avait rien. En 2015, le mot océan apparaît. Et en 2016, on décide de faire un rapport spécial par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) consacré aux océans.

Agathe Euzen, Institut d'écologie et d'environnement

"Ça veut bien dire qu'on prend en considération le climat intégré à l'ensemble du système et l'océan est essentiel par rapport à la régulation du climat", ajoute la spécialiste.

 
Davantage qu'un sommet décisif, la conférence menée par John Kerry est un rassemblement de bonnes volontés. Mais en trois ans, l’événement a permis d’étendre la protection des océans sur six millions de km2.

Ouverture de la 3e conférence internationale "Our Ocean" à Washington : un reportage d'Anne Barral
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