Froid : la précarité énergétique
Ils ont un toit, mais ils ne sont pas à l'abri du froid : se chauffer est au-dessus de leurs moyens. Ce phénomène de plus en plus fréquent porte un nom : la précarité énergétique.
"Il fait 0 degrés à l'ombre", explique David. Des températures très basses dehors, mais aussi dedans. Chez cet habitant de Brive-la-Gaillarde (Corrèze), le thermomètre ne dépasse pas les 12°. Pas question pour autant d'allumer le convecteur électrique, car avec seulement 470 euros de RSA pour vivre chaque mois, le chauffage est un luxe que ce chômeur en fin de droits ne peut pas s'offrir : "ça coûte trop cher. Le premier hiver que j'ai passé ici, j'en ai eu pour plus de 300 euros rien que pour deux mois."
Les plus démunis sont aussi les plus mal logés
Pour ne pas mourir de froid, David dispose de ce poêle à pétrole. Pour rester actif, cet ancien conducteur d'engins de chantier est bénévole au Secours populaire. Ici, il a trouvé de l'aide pour payer ses premières factures d'électricité. Cette précarité énergétique touche chaque hiver un quart des 500 familles soutenues par l'association. Le problème, c'est que les plus démunis sont aussi les plus mal logés. Et en période de grand froid, les appartements vétustes et mal isolés restent impossibles à chauffer.
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