Pyrénées-Atlantiques : le séisme de magnitude 4 est dû à l'exploitation d'un gisement de gaz
Le gisement de Lacq, où a été localisé l'épicentre, a été exploité par Total jusqu'en 2013.
Un séisme de magnitude 4 a été mesuré, lundi 25 avril à l'aube, dans les Pyrénées-Atlantiques. L'épicentre du tremblement de terre a été localisé à cinq kilomètres sous le gisement de Lacq, où Total extrayait du gaz, selon La République des Pyrénées.
"Il s'agit d'un phénomène que nous connaissons bien et que nous suivons", a indiqué Marc Bourdat, le porte-parole du groupe pétrolier dans le Béarn. Il s'agit donc d'un tremblement de terre "induit" par l'action humaine, explique Sud-Ouest, contrairement aux séismes tectoniques, dus à l'action des plaques.
Entre 1974 et 2008, 2 400 séismes ont été enregistrés
"L'extraction de gaz a commencé dans les années 1950 et les séismes sont apparus quinze ans plus tard", explique dans les pages du journal Guy Sénéchal, maître de conférences en géophysique à l'université de Pau.
Depuis, ce type de secousses est monnaie courante dans la région, mais elles n'atteignent que rarement de telles intensités. "Entre 1974 et 2008, on a mesuré 2 400 séismes dans le secteur de Lacq. La plupart très faibles, sous le 1,5 de magnitude", explique le spécialiste. Des secousses de magnitudes 4,2 ou 4,4 ont déjà été enregistrées dans la région, rappelle Sud-Ouest. Le gisement de gaz de Lacq a été fermé le 31 décembre 2013, mais le site industriel est, lui, toujours actif.
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