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Crash dans le Sinaï : les enquêteurs "sûrs à 90%" qu'une bombe a explosé à bord

L'Egypte a beau se montrer très prudente, le comité d'enquête est quasi certain qu'un attentat a été commis dans l'Airbus. 

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des fragments de l'Airbus A321 qui s'est crashé dans le Sinaï, en Egypte, le 31 octobre 2015.  (RIA NOVOSTI / AFP)

La piste terroriste s'impose. Les enquêteurs qui mènent les investigations sur le crash d'un Airbus russe, le 31 octobre dernier dans le Sinaï, sont "sûrs à 90%" que le bruit enregistré par les boîtes noires de l'appareil correspond à l'explosion d'une bombe.  Un membre du comité d'enquête l'a confié, dimanche 8 novembre, à l'agence de presse Reuters.

Samedi, lors d'une conférence de presse, le président du comité d'enquête, Ayman al Moukaddam, avait déclaré qu'un "bruit" pouvait être entendu dans la dernière seconde de l'enregistrement des conversations dans le cockpit. Mais il avait estimé qu'il était trop tôt pour en tirer des conclusions.

Les premières analyses du bruit ont parlé

La thèse d'un attentat à la bombe est pourtant évoquée depuis plusieurs jours par les services secrets américains et britanniques pour expliquer la destruction de l'Airbus, à bord duquel ont péri 224 passagers et membres d'équipage, russes pour la plupart.

"Les analyses effectuées jusqu'ici sur le bruit sur la boîte noire indiquent qu'il s'agit d'une bombe", confirme ce membre du comité d'enquête égyptien, qui a souhaité garder l'anonymat. Prié d'expliquer quelle pouvait être l'hypothèse justifiant les 10% manquants, il a répondu : "Je ne peux pas en parler pour le moment."

Une revendication de l'Etat islamique

Un enquêteur avait déjà confié à France 2 que les boîtes noires de l'appareil avaient permis d'entendre distinctement le bruit d'une explosion durant le vol. Selon lui, cette explosion ne serait pas consécutive à une panne du moteur, ce qui écarterait l'hypothèse de l'accident.

La branche égyptienne de l'organisation Etat islamique a revendiqué la responsabilité de la destruction de l'appareil, en représailles des frappes de l'aviation russe sur le groupe jihadiste en Syrie.

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