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Nigeria : plus de 60 femmes otages de Boko Haram échappent à leurs ravisseurs

Ces femmes et jeunes filles ont profité d'une opération des islamistes de Boko Haram, qui les retenaient en otage, pour s'enfuir. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des femmes manifestent en soutien aux jeunes filles enlevées par Boko Haram, à Lagos (Nigeria), le 7 juin 2014. (AKINTUNDE AKINLEYE / REUTERS)

Au Nigeria, 63 des 68 femmes et jeunes filles enlevées en juin dans une série d'attaques attribuées au groupe islamiste Boko Haram ont réussi à échapper à leurs ravisseurs, selon une source sécuritaire,  dimanche 6 juillet. "Elles ont eu ce geste courageux au moment où leurs ravisseurs se sont absentés pour mener une opération", a déclaré un représentant des milices locales de l'Etat de Borno qui travaille en étroite collaboration avec les forces de l'ordre.

Des affrontements ont en effet opposé les islamistes à l'armée vendredi soir, à la suite d'une attaque des insurgés dans la ville de Damboa (nord-est du Nigeria). Plus de 50 islamistes ont été tués, selon l'armée.

Aggravation des violences dans la région

Boko Haram a commencé à enlever des jeunes filles dans cette région bien avant le rapt de plus de 200 lycéennes de la ville de Chibok, également dans l'Etat de Borno, mi-avril, qui a provoqué une vive émotion au Nigeria et dans le monde. Un rapport de Human Rights Watch datant de fin 2013 fait notamment état d'enlèvements et de viols de femmes et de jeunes filles par le groupe islamiste et d'enrôlement de force de jeunes enfants.

Selon des experts militaires, l'armée nigériane, sous-équipée, est incapable de combattre efficacement Boko Haram, dont l'insurrection pour l'instauration d'un Etat islamique dans le Nord a fait des milliers de morts en cinq ans (plus de 2 500 depuis le 1er janvier). Des habitants de Chibok se sont rendus vendredi à Abuja, la capitale, pour demander à l'ONU d'intervenir en raison de l'aggravation des violences dans la région et pour réclamer au gouvernement nigérian d'entamer des négociations avec Boko Haram pour la libération des lycéennes, dont 219 sont toujours portées disparues.

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