: Vidéo Maroc : un millier d'immigrants tentent de prendre d'assaut la frontière avec Melilla
Dans la nuit de lundi à mardi, ils ont voulu franchir la frontière séparant le royaume de l'enclave espagnole. Ils ont été arrêtés par les forces marocaines et espagnoles.
Les images montrent un millier d'immigrants qui se dirigent en deux files indiennes parallèles vers la frontière qui sépare le Maroc de l'enclave espagnole de Melilla. Dans la nuit du lundi 16 au mardi 17 décembre, ils ont lancé une nouvelle "tentative d'assaut massif" sur cette frontière grillagée, selon les mots de la préfecture de Melilla.
Les forces marocaines et la Garde civile espagnole ont repoussé ces migrants venus du massif montagneux du Gurugú, à proximité de la frontière. Une zone "où se trouvent installés les groupes de Subsahariens qui tentent d'accéder à l'Union européenne à travers la frontière entre Melilla et le Maroc", a précisé la préfecture.
Les immigrants sont parvenus non loin de la barrière marquant la frontière, comme lors d'une précédente tentative le 20 novembre, que le journal Le Monde avait évoquée. La triple frontière grillagée qui enserre la ville espagnole de Melilla est longue de onze kilomètres et haute de sept mètres.
Des barbelés aux petites lames tranchantes
"La tentative avortée démontre une fois de plus l'extrême pression migratoire sur cette ville et la nécessité de renforcer les mesures anti-intrusion (...)", assure la préfecture, qui se sert de l'événement pour justifier les dernières mesures sécuritaires. La décision de l'Espagne de réinstaller fin octobre des barbelés dotés de petites lames tranchantes a provoqué de vives protestations d'organisations de défense des droits de l'homme.
Entre le 1er janvier et le 17 septembre 2013, environ 3 000 clandestins ont tenté de franchir la barrière grillagée de Melilla, selon le ministère de l'Intérieur espagnol. 77% ont été repoussés. En comparaison, 1 610 immigrants ont tenté leur chance de cette façon sur la même période en 2012.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.