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Il construit un fusil avec des objets vendus dans un aéroport

Un Américain a voulu prouver l'inefficacité du système en construisant une arme avec des objets achetés dans un terminal, après les contrôles de sécurité.

Article rédigé par Christophe Rauzy
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le "Blunderbussiness class", surnom donné au fusil construit par un jeune programmeur américain et uniquement composé d'objets achetés dans un terminal d'aéroport. (YOUTUBE)

A la manière d'un pirate informatique, il a voulu démontrer les failles du système de détection des armes et des explosifs dans les aéroports. Evan Booth, un programmeur américain, a réussi à fabriquer un fusil en utilisant uniquement des produits achetés dans les boutiques d'un terminal d'aéroport, c'est-à-dire une fois les contrôles de sécurité passés. Il a publié le mode d'emploi et expliqué sa démarche au site américain Fast Company. Il y décrit comment, avec des piles, du chewing-gum, un sèche-cheveux ou encore des pièces de monnaie, il est parvenu à réaliser une arme létale et rechargeable.

Il expose dans cette vidéo (en anglais) la facilité avec laquelle il a construit son arme et les dégâts qu'elle est susceptible de faire.

Le projet est né de son exaspération devant les scanners corporels, qui équipent aujourd'hui la plupart des aéroports américains. "C'est tellement invasif, et très cher. Et si vous passez sans souci à travers ces trucs, pourquoi tout ce qu'il faut [pour fabriquer une arme] est disponible à l'intérieur du terminal ? Si on essaie d'empêcher la menace terroriste dans un aéroport, c'est déjà trop tard."

Comme l'explique le site Consumerist (en anglais), l'objectif d'Evan Booth n'est pas de donner de mauvaises idées à certains, mais de signaler aux autorités les failles existantes. Avant de publier le mode d'emploi de son arme, il a ainsi prévenu l'administration de la sécurité des transports ainsi que le FBI de la nature de ses recherches. Des policiers fédéraux ont ainsi improvisé une visite chez le jeune programmeur pour vérifier ses travaux. "C'est encourageant", a estimé ce McGyver en herbe.

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