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Etats-Unis : l'activiste blanche qui se faisait passer pour une Noire s'explique pour la première fois

Rachel Dolezal, une militante des droits des Noirs au cœur d'une polémique aux Etats-Unis, a assuré, mardi, sur la chaîne américaine NBC qu'elle se considérait "comme noire".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Rachel Dolezal, activiste blanche américaine qui s'est fait passer pour une Noire, le 16 juin 2015 sur la chaîne NBC. (ANTHONY QUINTANO / NBC / AFP)

"Je m'identifie comme noire. Je dirais que cela a commencé vers l'âge de 5 ans. Je me dessinais avec un crayon marron, avec des cheveux noirs bouclés." Militante des droits des Noirs au cœur d'une polémique aux Etats-Unis après avoir prétendu être noire alors qu'elle est blanche, Rachel Dolezal, 37 ans, cheveux crépus et peau caramel, s'est expliquée pour la première fois, mardi 16 juin. Elle a affirmé sur le plateau de la chaîne américaine NBC (en anglais) qu'elle se considérait "comme noire" depuis son enfance.

Figure locale de la lutte pour les droits des Noirs à Spokane, dans l'Etat de Washington, Rachel Dolezal a démissionné lundi de la direction locale de la grande organisation militante NAACP ,après que ses propres parents biologiques, blancs, avec lesquels elle est brouillée, ont révélé la supercherie. Elle a reconnu, visiblement avec difficulté, qu'elle était blanche, en concédant le fait qu'une photo d'elle à 16 ans montrait une jeune fille, dont elle parle à la troisième personne, "identifiable en tant que blanche par ceux qui la voient".

"Ma vie a été une survie"

Poussée dans ses retranchements pour expliquer cette "tromperie" qui durait depuis une dizaine d'années, la jeune femme a répondu, de manière vague, que "la question est plus complexe que de s'identifier comme noire ou répondre à la question de savoir si on est noir ou blanc". Elle a reconnu ne pas avoir rectifié, par le passé, des articles de presse la qualifiant de métisse, "parce que les choses sont plus complexes que la vérité ou le mensonge à un moment donné".

Quant à sa peau bronzée, Rachel Dolezal a répondu prosaïquement qu'elle "n'évitait pas le soleil". "Ma vie a été une survie et ce que j'ai fait tout du long, y compris mon identification, a été fait pour survivre", a-t-elle ajouté de manière là encore obscure.

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