L'Equateur accuse un laboratoire américain d'avoir vendu du sang d'Indiens
La tribu Waorani est réputée pour sa résistance aux maladies et aurait fait l'objet de prélèvements sanguins interdits.
La tribu Waorani est réputée pour sa résistance aux maladies et ça n'a pas échappé à l'institut Coriell. Le gouvernement d'Equateur a accusé, vendredi 27 juin, ce laboratoire pharmaceutique basé dans le New Jersey (Etats-Unis) d'avoir vendu dans huit pays des prélèvements sanguins illégaux, réalisés au sein de la tribu indigène.
Selon le gouvernement équatorien, plus de 3 500 prises de sang auraient été réalisées il y a plus de 30 ans auprès de 600 membres de la tribu amazonienne. "Ils ont pris du sang à des Woarani, et dans certains cas, des échantillons de tissus. A peine 20% des personnes ont signé une autorisation", a précisé Mme Del Pilar Torya, sous-secrétaire d'Etat à l'Éducation et aux Sciences, chargée du dossier.
Les autorités de Quito mène l'enquête depuis 2010, à la suite d'une plainte de la communauté Waorani, un groupe d'environ 3 000 personnes vivant isolées en Amazonie équatorienne. Trois organismes américains sont visés : la compagnie pétrolière Maxus, qui a opéré dans la région amazonienne d'Orellana jusqu'aux années 1990, le laboratoire Coriell et la Harvard Medical School. L'Allemagne, le Brésil, le Canada, les Etats-Unis, l'Inde, l'Italie, le Japon et Singapour figurent parmi les pays potentiels destinataires.
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