Thaïlande : après un coup d'Etat, l'armée suspend le gouvernement et interdit les rassemblements
L'armée avait surpris, mardi, en décrétant la loi martiale après sept mois d'une crise qui a fait 28 morts et conduit à la destitution de la Première ministre Yingluck Shinawatra.
Ce qu'il faut savoir
"Pour que le pays revienne à la normale", les forces armées "doivent prendre le pouvoir à partir du 22 mai à 16h30" (11h30 à Paris). Le chef de l'armée en Thaïlande, le général Prayut Chan-O-Cha, a annoncé un coup d'Etat en direct à la télévision, jeudi 22 mai. L'armée avait déjà surpris, mardi, en décrétant la loi martiale. Suivez l'évolution de la situation.
• Les Nations unies ont exprimé leur crainte de voir les libertés fondamentales remises en cause et ont appelé les autorités à respecter les droits de l'homme. François Hollande a condamné cette prise de pouvoir et plaidé pour "un retour immédiat à l'ordre constitutionnel et l'organisation d'un processus électoral".
• Les rassemblements de plus de cinq personnes sont interdits pour des "raisons politiques". "Quiconque violant cette interdiction risquera un an de prison, 10.000 bahts d'amende (220 euros), ou les deux", a annoncé un porte-parole de l'armée à la télévision nationale.
L'armée suspend la Constitution, "à part le chapitre sur la monarchie", a déclaré un porte-parole militaire, précisant que cela permettrait de "diriger le pays en douceur". "Le Sénat fonctionne toujours", a-t-il précisé, tandis que "le gouvernement est suspendu". Le Premier ministre renversé Niwattumrong Boonsongpaisan et ses ministres ont été convoqués dans une caserne du nord de Bangkok pour rendre compte à l'état-major.