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Vidéo Bangladesh : deux ans après l'effondrement du Rana Plaza, les proches des victimes leur rendent hommage

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Bangladesh : commémorations du drame du Rana Plaza (AP )
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Deux ans après la tragédie, environ 25 millions d'euros ont été versés aux survivants et aux proches des ouvriers tués, mais ces derniers demandent à être mieux indemnisés. 

Il y a deux ans, le Rana Plaza s'effondrait près de Dacca, la capitale du Bangladesh, ensevelissant 1 100 personnes, employées dans des usines de textile. Vendredi 24 avril, 2 000 survivants de la catastrophe se sont rassemblés sur les ruines du bâtiment pour se recueillir et dénoncer la faiblesse de leurs indemnisations. Près de 1 500 personnes avaient été blessées. 

Certains ont rejoint les lieux à l'aide de béquilles, d'autres ont brandi les photographies de leurs proches disparus. Ils ont déposé des gerbes ou se sont recueillis, assis en silence. Tous se sont donné la main en signe de solidarité sur le site du complexe industriel, à Savar, près de Dacca.

Les victimes réclament une meilleure indemnisation

Un trou rempli d'eau se trouve désormais là où s'élevait jadis l'immeuble de neuf étages. Les victimes y cousaient des vêtements pour des marques occidentales, en échange de salaires misérables. Les survivants, en colère, voire en pleurs, ont réclamé des aides et l'amélioration de la sécurité au travail. 

"Je n'ai reçu qu'un million de takas [11 600 euros] du gouvernement, rien du fonds créé pour venir en aide aux victimes", a expliqué Rehana Akhter, 24 ans, qui avait été prise au piège sous des tonnes de débris et dont la jambe a été amputée. "Je ne peux plus travailler, j'ai besoin de traitements coûteux et j'ai une famille à nourrir", a-t-elle ajouté. Deux ans après la tragédie, environ 25 millions d'euros ont été versés aux survivants et aux proches des ouvriers tués.

L'effondrement du bâtiment avait suscité l'indignation à travers le monde, et mis la pression sur les marques européennes et américaines pour qu'elles fassent en sorte d'améliorer les conditions de salaires et de travail des ouvriers des 4 500 usines textiles du pays.

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