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Vidéo Cameroun : violentes manifestations d'anglophones dans le nord-ouest du pays

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Après un appel à la grève lancé par les enseignants, des habitants anglophones sont descendus dans la rue, lundi 21 et mardi 22 novembre. Les forces de l'ordre ont rétabli le calme, mais trois morts seraient à déplorer.
Violentes manifestations au Cameroun Après un appel à la grève lancé par les enseignants, des habitants anglophones sont descendus dans la rue, lundi 21 et mardi 22 novembre. Les forces de l'ordre ont rétabli le calme, mais trois morts seraient à déplorer. (FRANCEINFO)
Article rédigé par franceinfo
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Après un appel à la grève lancé par les enseignants, des habitants anglophones du nord-ouest du pays sont descendus dans la rue, lundi 21 et mardi 22 novembre. Les forces de l'ordre ont rétabli le calme, mais un parti d'opposition annonce avoir décompté trois morts après les affrontements.

De violents heurts ont opposé des manifestants aux forces de sécurité à Bamenda, lundi 21 et mardi 22 novembre. Mercredi, le calme est revenu dans cette ville située dans le nord-ouest du Cameroun, l'une des deux régions angophones du pays, également fief de l'opposition.

Les manifestants ont brûlé des pneus sur la voie publique et la police est intervenue pour les disperser. Trois personnes ont été tuées lors de ces violences, deux par balles et une troisième lors d'affrontements entre groupes rivaux, d'après le vice-président du principal parti d'opposition, le Social democratic front (SDF). Toutefois, aucune confirmation de ce bilan n'a pu être obtenue de source indépendante ou auprès des autorités.

Des manifestations en marge d'une grève des enseignants

Les manifestants, majoritairement anglophones, sont descendus dans les rues de Bamenda en marge d'une grève des enseignants. Ces derniers avaient appelé personnels des établissements scolaires et élèves à rester chez eux.

"Les manifestants dans la rue n'étaient ni enseignants, ni avocats. Ce sont des personnes qui ont profité du mouvement de grève pour se faire entendre", souligne le vice-président du SDF, joint par Jeune Afrique. Ils protestent contre la domination de leurs homologues francophones sur le marché du travail.

"C'est le moment pour notre liberté"

"Les francophones devraient quitter notre système. Nous avons nos propres moyens pour organiser notre système éducatif, nos propres moyens pour notre système de santé. C'est le moment pour notre liberté", revendique un manifestant à l'agence Associated Press. 

Les anglophones, minoritaires au Cameroun, se plaignent d'être marginalisés à tous les niveaux. Si certains prônent le fédéralisme, d'autres plaident pour la séparation des régions anglophones du reste du pays.

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