L'Egypte suspendue de l'Union africaine après la destitution du président Morsi
L'organisation panafricaine a pour principe de suspendre tout Etat membre où se produit un "changement inconstitutionnel de pouvoir".
En Egypte, le coup de force de l'armée ouvre la voie à une délicate transition dans le pays et sur le plan international. En témoigne la décision de l'Union africaine (UA), vendredi 5 juillet. Le Conseil de paix et de sécurité de l'organisation panafricaine a suspendu la participation de l'Egypte, après le renversement par l'armée du président Mohamed Morsi, mercredi.
L'UA a pour politique de suspendre tout Etat membre où se produit un "changement inconstitutionnel de pouvoir". Cette mesure dure généralement jusqu'au retour à l'ordre constitutionnel.
"Toute prise illégale du pouvoir" condamnée par l'UA
"Le Conseil réitère la condamnation et le rejet par l'UA de toute prise illégale du pouvoir", a précisé le secrétaire du Conseil de paix et de sécurité, Admore Kambudzi. "Le renversement du président [Morsi] démocratiquement élu n'obéit pas aux dispositions pertinentes de la Constitution égyptienne et correspond donc à la définition du changement inconstitutionnel de pouvoir", a-t-il poursuivi, à l'issue de plus de trois heures de réunion du Conseil de paix et de sécurité de l'UA.
L'ambassadeur égyptien auprès de l'UA, Mohamed Edrees, avait tenté de convaincre le Conseil de ne pas suspendre son pays. L'armée n'a fait que répondre à l'appel du peuple égyptien, a-t-il argumenté. Le renversement de Mohamed Morsi est une nouvelle "phase de ce qui s'est passé auparavant et mérite le même traitement", a-t-il poursuivi.
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